Le MMM reste dans le gouvernement : Réactions des Mauriciens

La confirmation du MMM de rester au gouvernement a suscité des réactions. Dans ce micro-trottoir, des citoyens expriment leurs attentes et leurs inquiétudes.

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Gerard Permal, Belle Rose : « si une rupture avait eu lieu, c’est le pays qui en aurait payé le prix »

En tant que Mauricien, une chose demeure essentielle , si une rupture avait eu lieu, c’est le pays qui en aurait payé le prix. Les deux leaders ont choisi d’éviter cette impasse. Ils ne se sont pas simplement calmés, « Zot inn swazir sime la sagesse an affirmant ki zot pe met lenteré nasional avan tou. » . Leur décision de poursuivre le travail ensemble et de maintenir la cohésion au sein de l’alliance mérite d’être saluée.

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Mais l’épisode laisse aussi apparaître un revers. Dans cette alliance, certaines voix ne partagent pas la même ligne et affichent des positions politiques différentes après cette décision. La divergence est bien là. La suite dépendra maintenant d’un point , si les engagements annoncés, que Paul Bérenger présente comme essentiels pour le MMM et pour l’alliance, seront réellement tenus et traduits en actes. C’est cela qui dira où l’alliance du changement va »

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Vishlee,Eau Coulée :  »Plusieurs signaux montrent que les leaders ne s’accordent pas encore sur certains points clés » 

« A sa stad-la , sitiasion dan lalyans ankor fragile. Ena plizir sinyal ki montre bann lider pa ankor tonm dakor lor sertin pwin inportan pou fer travay avanse, lepep  inn vote an gran nomb pou tourn paz ansien regim-la. » L’Alliance du Changement ne peut pas laisser planer le doute, surtout lorsqu’il s’agit de l’intérêt du pays.

Le fait qu’un terrain d’entente ait finalement été trouvé est une bonne chose, d’autant plus que des échéances diplomatiques importantes approchent, notamment la visite du président Emmanuel Macron. Les dirigeants doivent avancer de manière cohérente et travailler en face-à-face pour clarifier leur feuille de route.

L’essentiel demeure  il n’y a pas eu de rupture, et cela évite au pays un choc politique dont les citoyens auraient été les premiers à souffrir. . Nenport ki nouvo tentasion kapav remet sitiasion-la kouma li ti ete o-koumansman. Bizin les zot gagn letan pou consolid zot baz. »

Shamina,habitante de Flacq : « Une rupture aurait profondément frustré une partie des militants et fragilisé le MMM. »

 »Dans sa prise de position, Paul Bérenger a rappelé que le MMM reste au gouvernement parce que la population a donné aux quatre leaders de l’alliance un mandat clair , travailler ensemble pour redresser le pays, après que l’ancien régime l’a laissé au bord du gouffre. C’est un argument central dans la décision annoncée.

« 20 ans apre ki MMM pa ti dan pouvwar, enn kassir dan sa moman-la ti pou fristr enn parti bann militan ek fer MMM vinn pli feb. Sa ti pou osi cree enn malaise  bann ki ti vot dan lespwar enn sanzman .Kouma boukou sitwayen, mwa mon donn mo konfians Alliance du Changema pou demar enn nouvo faz politik. »

Harsha Beeharee de Quatre-Bornes : « Une cassure aurait eu des répercussions sérieuses pour le pays. »

« Enn Kasir ti pou amenn gro reperkision dan pei. ».Le pays a écarté, par les urnes, un régime perçu comme mafieux. À ce stade, il n’est pas question de se diviser ni de fragiliser l’élan qui a permis ce changement. Le fait que l’alliance ait choisi la voie de l’apaisement est, à mon sens, une décision positive.

Je salue la décision du Deputy Prime Minister, ainsi que l’écoute du Premier ministre, qui a accepté d’entendre les arguments de Paul Bérenger lors de leur second entretien. Cet échange direct entre les deux leaders a permis d’aboutir à un consensus »

Shameem Korimbocus , habitant de Vacoas : « Il est temps pour les dirigeants de redescendre sur le terrain et de regagner la confiance citoyenne. »

« Popilasion inn vote pou Alliance du Changement pou retrouv liberte, me liberte tousel pa ranpli vant. Un an après l’alternance, les promesses électorales tardent à se concrétiser. Le discours sur la caisse vide  revient régulièrement.

L’alliance doit retrouver sa stabilité. Les quatre leaders doivent se ressaisir et recadrer leur action avant qu’il ne soit trop tard. Les quatre années du mandat passeront vite, et le peuple observe. La population a placé sa confiance dans cette équipe pour inverser la tendance du ancien régime

Il est temps pour les dirigeants de redescendre sur le terrain et de regagner la confiance citoyenne. La franchise envers la population est indispensable, et le gouvernement ne peut se permettre de laisser planer le doute. « Enn moman taket la ti on, enn lot moman taket la ti off, ziska taket lalimier ti pres pou brile. « 

Shakeel, habitant de port louis  : « La population suit de près les tensions au sein de l’alliance »

Shakeel, pour sa part, estime que l’alliance montre déjà des signes de fragilité. Selon lui, elle ne pouvait pas tenir dans cet état, car les fissures sont encore visibles. « zot ti bizin lave zot linge sale dans lacaz me pas dan public« . À ses yeux, les deux leaders auraient pu résoudre le différend sans installer le pays dans un climat d’incertitude.

Il rappelle que cette situation maintient la population dans un suspense quotidien. Il cite aussi des engagements du programme électoral qui tardent à se concrétiser, notamment la révision du prix des médicaments. En tant que patient sous traitement, dit-il, il constate lui-même la hausse continue du coût des soins.La population suit de près les tensions au sein de l’alliance ».

Yogesh de Port louis : « Il faudra rendre des comptes et présenter un bilan cohérent à la population. »

« Lepep inn swazir sa bann dirizan la pou travay ansam ek tir pei-la depi lor sa move la pente kot li ti ete. Les leaders doivent trouver un consensus et avancer collectivement. Cinq ans passent vite. Au terme du mandat, il faudra rendre des comptes et présenter un bilan cohérent à la population. Les responsables de l’alliance ne peuvent ignorer cette réalité ».

 

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