Les scènes de violence, au sein ou en dehors des établissements secondaires, après les heures de classe, ont pris une ampleur disproportionnée à Maurice. Des actes de brutalité, qui se traduisent souvent par des coups, des brimades et des actes d’intimidation et de répression, qui peuvent même se prolonger sur les réseaux sociaux où les vidéos sont diffusées en boucle, chacun se préparant déjà au match retour !
La semaine dernière, à Saint-Paul, un adolescent a été pris à partie par un groupe d’étudiants issus d’un collège à Curepipe qui l’ont roué de coups, avant d’éteindre une cigarette sur son front. Les témoins ayant assisté à cette scène n’en croyaient pas leurs yeux.
Les élèves plus faibles et effacés sont évidemment des proies plus faciles, tout comme ceux qui ont une caractéristique physique qui les différencie. Tout sert de prétexte comme ce triste épisode survenu, la semaine dernière, à Saint-Paul, symptomatique du manque de limites et une ignorance totale de la loi et des conséquences de leurs actes chez les jeunes. La victime de ces actes de brutalité a eu le malheur de heurter involontairement ses bourreaux qui erraient, comme lui, sur les trottoirs, à en croire des témoins qui affirment que « cette bande de collégiens a l’habitude de jouer au billard dans un club situé près d’une pharmacie, en se livrant à des jeux de mains, pour ne pas dire à des combats. »
Comme si ça ne suffisait pas, l’un des fieffés filous s’en est pris à la victime en éteignant une cigarette sur son front, après l’avoir copieusement insulté ! Cette dernière, apeurée, a pu s’échapper à temps avec l’aide de quelques passants qui en avaient assez vu. La violence chez les jeunes filles fait l’objet d’inquiétudes grandissantes, si on se fie aux vidéos, les unes plus choquantes que les autres, qui déferlent sur le net, depuis l’avènement des réseaux sociaux. Les dernières, diffusées il y a quelques jours sur Facebook, font froid dans le dos. On y voit une jeune étudiante, arborant un uniforme, rouer de coups une autre fille, en tirant violemment sur ses cheveux, qui la projeta sur l’asphalte, encouragée par les autres élèves. Celle qu’on pourrait décrire comme la victime, ne s’avouant pas pour autant vaincue, voulait revenir à la charge, mais ses amies ont eu la présence d’esprit de calmer ses ardeurs.
Tout sommairement résumé pour rappeler un fait irréfutable. Loin d’être anodines, les bagarres et les brimades, qui sont souvent des moyens de régler des différends entre pairs, demeurent une malheureuse réalité de la vie de nombreux adolescents. La balle est dans le camp des autorités et des parents pour que cessent ces scènes de violences inouïes qui pourraient avoir de plus graves conséquences à l’avenir.
