Le PM : « Certains disaient que le pays allait à la banqueroute avec l’éducation gratuite »

Il réitère le souhait d’interdire le téléphone portable à l’école

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Le MGI Secondary School – Moka a célébré son 50e anniversaire, hier. Institution d’excellence, elle a marqué l’histoire de l’éducation à Maurice. Invité d’honneur à cette occasion, le Premier ministre, Navin Ramgoolam, a mis l’accent sur la vision de Sir Seewoosagur Ramgoolam (SSR), d’offrir l’éducation gratuite aux enfants mauriciens, en dépit des critiques et des réserves, à cette époque. Il s’est appesanti sur la nécessité de réformer le système pour mieux répondre aux nouveaux défis.

Le Mahatma Gandhi Institute (MGI) a été construit avec la collaboration du gouvernement indien. C’est l’ancienne Première ministre, Indira Gandhi, qui a effectué la pose de la première pierre, le 3 juin 1970. C’est également elle qui a procédé à l’inauguration, cinq ans plus tard. 50 ans plus tard, le MGI, rebaptisé MGI Secondary School, est reconnu pour être une institution d’excellence. « En 50 ans, vous avez réussi à avoir 50 lauréats », a fait ressortir Navin Ramgoolam.
Le Premier ministre a également souligné qu’un tel événement marque le temps de célébrer, mais aussi de réfléchir sur l’avenir : « La suffisance est très dangereuse. Quand on prend les choses pour acquis, on devient obsolète. » Il a salué la vision de feu sir Seewoosagur, qui avait compris le pouvoir de l’éducation pour la population. « Il a dû faire face à beaucoup de critiques. Certains disaient que le pays allait à la banqueroute. Mais il disait que l’éducation était la clé pour permettre au pays d’avancer. » Il a ainsi invité les jeunes à réfléchir par eux-mêmes, au lieu de croire tout ce qu’ils lisent ou entendent.

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L’année 2026 marquera un grand moment de l’histoire, a ajouté Navin Ramgoolam. Cela fera 50 ans, depuis que l’éducation gratuite a été établie à Maurice. « Sans l’éducation gratuite, beaucoup de cadres du public ou du privé, et même des personnalités politiques, n’auraient pas été là aujourd’hui », dit-il. Toujours est-il, qu’il y a encore de nombreux défis à relever, a-t-il concédé. Il a cité en exemple, les drop-outs de la filière régulière.
C’est pour cela, a ajouté Navin Ramgoolam, que le gouvernement compte revoir le système, pour mieux répondre aux exigences du jour. Il a salué l’initiative du ministre de l’Éducation, Mahend Gungapersad, d’avoir organisé les Assises de l’éducation, qui a donné l’occasion à des partenaires de s’exprimer. « Le monde évolue rapidement avec la technologie. Il y aura la création de nouvelles industries. Nous devons nous y préparer », fait-il ressortir.

Le chef du gouvernement a également insisté sur la nécessité d’augmenter le taux d’étudiants entreprenant des études supérieures. S’adressant aux jeunes, il s’est dit inquiet de les voir scotchés à leurs téléphones portables. « J’ai l’intention de bannir le téléphone portable à l’école », a-t-il prévenu. Au sujet du bullying, il a indiqué qu’un bully n’est pas quelqu’un de fort, mais quelqu’un de faible. Il a invité les jeunes à être proactifs et à avoir une vision pour parvenir à leurs objectifs. Parlant du MGISS, il a qualifié l’établissement de « temple de la pluralité et de l’interreligieux ».

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Par ailleurs, Navin Ramgoolam a salué l’excellence académique et le dévouement du personnel. Il a également fait part d’une anecdote : « Quand nous avions lancé le Rabindranath Tagore Secondary School, les résultats n’étaient pas extra. Et puis, j’ai entendu parler d’un enseignant qui faisait bien. C’était Mahend Gungapersad. J’ai dit qu’il fallait le nommer au RTSS. Dès sa première année comme recteur, le collège a eu son premier lauréat. Aujourd’hui, il est ministre de l’Éducation », a-t-il fait ressortir.

Pour sa part, le ministre Mahend Gungapersad a indiqué que ce moment était empreint d’émotions pour lui, puisqu’il se rappelait des années passées au sein de l’établissement. Il a mis l’accent sur la Holistic Education. « Nous devons nous occuper de l’excellence, mais aussi de ceux qui ont des difficultés d’apprentissage. C’est pour cela que nous avons établi le Foundation Programme », fait-il ressortir.

Shulukshna Bundhoo, rectrice du collège, s’est dit heureuse que le MGISS continue de briller, 50 ans après sa création ; non seulement en offrant l’excellence académique, mais aussi une variété d’activités extracurriculaires. « En tant qu’école mixte, nous défendons l’inclusion, indépendamment du genre .» Elle a tenu à remercier le gouvernement pour son partenariat, de même que les élèves, les enseignants et les parents, qui ont fait confiance au MGISS.

Nominations critiquées

Le PM : « Al get bann nominasion MSM »

Sollicité par la presse concernant les critiques entourant certaines nominations politiques, le Premier ministre n’a pas voulu élaborer sur la question. Il a tout simplement lancé : « Al get bann nominasion MSM ti fer. »

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