Le temps retrouvé : deux cyclones à jamais gravés dans l’histoire du pays

Un spectacle désolant. Des maisons détruites. Des routes impraticables, ou encore des plages méconnaissables. C’est le triste constat des Mauriciens suite au passage du cyclone Carol, en février 1960.

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Cette année marque les 64 ans de ce triste événement à jamais gravé dans la mémoire, mais aussi dans l’histoire de tout un peuple. 

Quinze ans plus tard, l’île Maurice connut un autre cyclone de même ampleur. Retour sur les faits.

C’est le 15 février 1960 que cette tempête pris naissance au sud de Diego Garcia. Très rapidement, elle devint de plus en plus intense et se diriga vers Rodrigues.

Elle sera nommée Carol et la Cendrillon des Mascareignes passa rapidement en alerte cyclonique de Classe 2. Mais, le 25 février, Carol modifia sa trajectoire initiale et prit la direction de l’ouest sud-ouest à 9 miles à l’heure. Maurice passa en alerte cyclonique de classe 2.

Le 26 février, elle rasa St Brandon si bien que la communication avec la station météo se trouvant sur l’île fut perturbée.

À l’île soeur, l’on affirmait qu’il s’agissait d’un cyclone très intense avec des rafales allant jusqu’à 260 km/h.

Dès le lendemain, Maurice passa en alerte 3. Le cyclone représentait un réel danger pour le pays. Les habitants furent confinés dans leurs cases faites, pour la plupart, de bois et de tôles.

Le dimanche 28 février à 6 heures du matin, le pays perçut des rafales de 120 miles à heures. Des arbres furent arrachés par le vent violent et de nombreux domiciles saccagés.

Alors que l’œil du cyclone faisant près de 60km de diamètre traversait Maurice, les habitants sortirent pour constater les dégâts causés. Les fourgons radio de la police furent immédiatement déployés afin de prévenir les Mauriciens du danger qui les guettait.

Aussitôt, des rafales d’une extrême violence touchèrent de nouveau le pays. La plus forte rafale enregistrée fut de 256 km/h.

Le bilan de Carol est lourd. Au total, 39 personnes perdirent la vie, soit 11 hommes, 16 femmes et 12 enfants. De plus, 128 personnes furent grièvement blessées. Et 68 240 Mauriciens sur une population totale de 612 000 se retrouvent sans toit.

Il est estimé que 98% du réseau téléphonique fut endommagé. Le réseau électrique fut tout autant touché. Il fallu compter jusqu’à 18 semaines pour que le courant soit rétabli.

Quinze ans plus tard, un autre cyclone nommé Gervaise prend naissance au sud de Diego Garcia le 2 février. Il évolut rapidement et quatre  jours plus tard, il atteignit le stade de cyclone tropical.

Gervaise prit de la vitesse et accéléra son déplacement, enregistrant une vitesse de 20km/h. Alors qu’il se dirigeait vers Madagascar, Gervaise emprunta une direction du sud-ouest prenant de court la station météo de Vacoas.

Son directeur reconnu que sa trajectoire avait fléchi brusquement, faussant ainsi les prévisions. Il avait même retardé l’avertissement de classe 3, craignant que le transport public soit paralysé.

Dès le 5 févier, le temps à Maurice commenca à se dégrader. Gervaise entama alors son passage destructeur sur l’île. 

Des rafales faisant près de 280 km/h furent atteints. De nouveau, Maurice connut les mêmes conditions que celles lors du passage de Carol.

L’oeil du cyclone traversa le pays. Pendant son passage, la communication avec la station météorologique de Vacoas fut coupée. L’émetteur radio tomba en panne. Tout le pays fut désorienté par le manque d’information.

Encore une fois, le bilan fut considérable : neuf morts, 59 bléssés, 11 320 maisons furent endommagées et 1 500 personnes se retrouvèrent sans abri. L’hôpital Candos fut débordé par le nombre de patients si bien certains durent être transférés vers l’hôpital du nord. Le réseau téléphonique et électrique furent également endommagés.

Près de 50 ans plus tard l’intensité de ces phénomènes causés par mère nature représente toujours une menace sérieuse pour le pays. Quoi qu’il en soit, Carol et Gervaise font partie des prénoms qui ne laissent aucun Mauricien indifférent.

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