Le village de Tamarin « abandonné » par les élus du No 14

Fuites d’eau, drains en mauvais état, prolifération de terrains en friche, passage dangereux de poids lourds, centre de jeunesse abandonné, hausse des cas de vols, polifération de drogue… Les problèmes ne manquent pas dans le pvillage de Tamarin. Ce n’est d’ailleurs pas faute d’en avoir alerté les autorités. Robert Decotter, qui habite depuis 2011 l’Avenue des Bonites, morcellement Desjardins, ne dira pas le contraire.

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L’homme s’est, depuis, engagé dans le social. Aussi ne manque-t-il pas de faire état des problèmes rencontrés par les habitants de la région à chaque fois que l’occasion s’y prête, notamment à travers les réseaux sociaux. Mais aussi par voie ordinaire, comme le 6 décembre 2023, lorsqu’il avait écrit au Chief Executive Officer de la CWA au nom de 80 familles de Tamarin.

« More than three years these complaints has been done. The water leaks are now flowing in torrents along the avenue Black Rock, avenue des Mulets, avenue des Jacarandas, avenue du Morne, avenue Azalée… Thousand of litres of water must be lost daily, and it is hard to believe that nobody in the CWA cares. We have asked our village council members, our district council members and even one of our elected members of Parliament, representing No 14 to intervene for us at CWA level but here again promises from the CWA officers but no action. I, in the name of my region, once again appeal to you to request an immediate action from your officer », écrit-il à cet effet.

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La semaine dernière, Robert Decotter dit avoir averti les autorités concernées que Tamarin ainsi de même que ses routes et ses avenues, étaient dans état lamentable. De même, dit-il, que les drains. « Sans compter les fuites d’eau, qui sont toujours là depuis deux ans. » Il reprend : « Malgré cela, le conseil de district de Rivière-Noire et les élus de la circonscription jouent aux abonnés absents, malgré les efforts de certains conseillers de village qui, à chaque réunion, soulèvent la question. »
C’est notamment le cas de Mirella Arjoon, présidente du village de Tamarin. Elle explique : « nous avons le sentiment que rien ne bouge. Les trois élus de la région restent indifférents aux problèmes que nous soulevons à chaque fois que nous les croisons. C’est nous qui devons répondre à leur place. Pourtant, nous leur demandons juste d’assumer leurs responsabilités. En tant que conseillers, nous faisons notre travail le mieux que nous pouvons. » Mais sans aide financière, difficile d’avancer, dit-elle. « Nous dépendons uniquement de la contribution de nos conseillers », explique la présidente du village.
Cindy Labonne, vice-présidente du conseil de village, est également remontée contre les trois élus de la circonscription, à savoir Alan Ganoo, Sandra Mayotte et Prakash Ramchurun. « Je suis très déçue d’eux. Rien n’a bougé. Les discussions sont par exemple toujours en cours pour mettre un fencing autour du terrain de football, mais les gens attendent toujours. »

Berty Antoine, ex-footballeur et entraîneur de foot, témoigne à ce propos : « sa pe fer 8 an ki nou pe lager pou gagn lalimier lor terin football a Tamarin. Nou ena boukou difikilte pandan liver parski fer nwar boner. » Sans compter que cela représente un danger pour les enfants, selon lui. « Un contracteur était venu sur le terrain avec l’intention d’y ériger un mur. Apre nou trouve ki trou finn fouye. Me kontrakter inn ale. Depi, pa pe trouv li. Se enn danze pou zanfan », dénonce-t-il.
Jean-Yves L’Onflé, ex-président du village et membre du conseil du village, revient sur l’état de dégradation du jardin d’enfants, à proximité de la Baie Tamarin. Il déclare : « tou bann balanswar finn kase. Plusieurs visites ont été effectuées il y a plus de trois ans. Mais rien n’a changé. Tou ankor parey ! »

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Il revient lui aussi sur le danger pour les enfants que représentent les travaux de fouille dans le cadre de la construction d’un mur autour du terrain de foot. « Se enn danze permanan pou bann zanfan », dit-il. Surtout ceux qui fréquentent la crèche se trouvant non loin. « Kontrakter fouy trou apre zot ale. Ziska zordi pa trouv personn ! »

Micheline Ricot, conseillère du village de Tamarin, et qui vient d’être choisie pour occuper le poste de la vice-présidente du conseil du district, est elle aussi critiquée par les habitants du village. Ce qui ne semble pas l’émouvoir outre-mesure. « Cela ne me fait ni chaud ni froid. Le conseil m’a choisie pour faire un travail, et je le fais de manière professionnelle », dit-elle.

Quant aux habitants, ils se disent reconnaissants envers les conseillers de l’endroit, qui font ce qu’ils peuvent. . À l’instar de Madeleine (65 ans), qui a à coeur l’intérêt des jeunes de l’endroit. « Ils n’ont pas beaucoup d’activités. À ce titre, je remercie Berty Antoine et Julien Meunier, qui se donnent à fond pour les jeunes footballeurs, ainsi que Jean-Yves L’Onflé, pour les activités artistiques auprès des enfants. Sans oublier tous les conseillers du village, dont Mirella Arjoon, Clency Jérôme, Cindy Labonne et d’autres volontaires », conclut-elle.

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