L’île aux Cerfs — Flou autour d’un projet dit écologique : les opérateurs se mobilisent

Quelque chose se trame sur l’île aux Cerfs, au vu et au su de tous, mais pourtant les principaux concernés, soit les opérateurs de l’île, ne savent pas de quoi il s’agit. Face à l’opacité de ce nouveau projet qu’ils ont cru comprendre à vocation écologique, un regroupement d’opérateurs a décidé d’agir. Ils déposeront une pétition signée par une centaine d’opérateurs de la région de Trou D’Eau Douce et de l’île aux Cerfs, lundi, au ministère du Logement et des Terres. Ils demandent que le bail de l’Hôtel des îles ne soit pas renouvelé pour empêcher une éventuelle “privatisation” de l’île… Une catastrophe pour les générations futures.
“Nous, les opérateurs, ne savons plus sur quel pied danser”, déplore David Yencana, porte-parole d’un regroupement des opérateurs de Trou D’Eau Douce et de l’île aux Cerfs. En effet, depuis quelque temps, ces derniers ont vu leurs droits lésés face au développement sur l’île. “Si l’hôtel de l’île a effectivement le droit de mettre en place son projet qui, on a cru comprendre, sera un projet écologique, il est aussi important de communiquer avec les opérateurs de la région. Nous ne sommes pas contre le développement”, dit-il. David Yencana explique aussi que certains opérateurs se sont vu refuser l’accès à certaines parties de l’île. “Nous ne savons plus où nous pouvons opérer finalement.” Par ailleurs, il déplore l’opacité du projet et le manque de communication. “On ne sait pas ce que contient ce fameux Masterplan, il n’y a pas eu de discussions avec les gens concernés.”
Inquiet de l’amplitude de ce projet et de son impact sur le long terme sur l’économie côtière de la région est de l’île, une association réunissant les opérateurs de la région sera bientôt créée. “Nous avons eu une réunion jeudi et on a décidé de lancer une pétition que nous déposerons au ministère lundi. Nous nous opposons fermement au renouvellement du bail de l’hôtel qui, selon nos informations, aurait déjà expiré en 2020”, déclare David Yencana.