2022 a été une année très chargée émotionnellement, entre joie, tristesse et colère. Elle a aussi apporté son lot de nouvelles insolites. Et par “nouvelles insolites”, nous parlons ici d’événements bizarres, extraordinaires, originaux et pour le moins très drôles ! Et face à tout cela, le citoyen mauricien est resté fidèle à lui-même : taquin avec une grosse pincée d’insolence. Week-End se propose de rappeler quelques-uns de ces faits qui ont bien fait rire (jaune).
Batsirai, bel nisa ha !
Le Mauricien aime son cyclone. Il aime son ti farata chaud-chaud, sa bonne tasse de thé bien sucrée et ses flash infos (avec le mythique générique qui vous vient tout de suite à l’esprit en lisant ces lignes) à la radio nationale. Il aime aussi aller regarder ce cyclone. Le regarder de très près, pour voir si vraiment les rivières sont en crue ou si vraiment, comme le disent les autorités, des arbres tombent dangereusement sur la route. Bref, le Mauricien est un homme de terrain, quoi. Ainsi, en février, alors que le cyclone Batsirai battait son plein, nos confrères interviewaient un monsieur qui faisait trempette à la mer et qui devait balancer en direct la phrase que nous estimons être celle de l’année 2022 : « Seki pa kone vinn pran zot plezir, bel nisa ha ! » Sacré spécimen.
À Roches Noires, on met tout à l’air !
Restons dans la thématique des spécimens. C’était au mois de mai, vers la fin de l’été. Nous dévoilions l’existence d’une plage… nudiste. Sur la plage de Roches Noires — très convoitée cette année d’ailleurs, mais apparemment pas pour ses bigorneaux sur roches —, des hommes et des femmes dans leur plus simple appareil se gambaderaient en toute liberté. Ce sont des citoyens estomaqués et un panneau frauduleux utilisant le logo d’une organisation régionale qui nous ont mis la puce à l’oreille. Si on n’a rencontré ni Ève ni Adam, en tout cas, cette nouvelle reprise par nos confrères dans la région a bien fait rire les internautes et les lecteurs. Il se chuchote d’ailleurs que la plage de Roches Noires aurait reçu la visite de beaucoup de… pique-niqueurs durant cette période. Bon point pour les commerçants, mauvaise pioche pour les nudistes !
Monsieur Moustache, où êtes-vous ?
Impossible de faire cet article sans parler de Monsieur Moustache. L’on ne peut pas se permettre de… « bez akote ». Cité, en juillet, dans l’affaire Sherry Singh à justement… Baie-du-Jacotet, le fameux Monsieur Moustache est devenu en quelques minutes, et à son insu, la star des réseaux sociaux. Après les marchands de légumes qui ont fait fortune pendant la pandémie, c’est Monsieur Moustache qui aura fait chavirer le cœur de ces dames cette année. Néanmoins, à ce jour, l’on ne sait toujours pas ce qui lui est arrivé. Avis donc à monsieur Moustache : si vous lisez cet article, faites-nous signe ou laissez un message à la Landing Station… nous l’intercepterons avec plaisir.
Sleeping Beauty
Fait insolite au Parlement en juin, même si l’on concède que des faits insolites, il y en a eu plein dans l’hémicycle. La ministre de l’Égalité des genres, Kalpana Koonjoo-Shah, prise d’un gros coup de fatigue après des travaux parlementaires intensifs, a été aperçue en train de roupiller sur les bancs de l’Assemblée. Évidemment, cette photo publiée par l’un de nos confrères n’est pas passée inaperçue et les internautes s’en sont donné à cœur joie. Comme l’on dit, la beauté vient en dormant.
« Froder maryaz »
Comme le dit l’adage, « Morisien traser », oui, mais pas trop quand même ! En juin, la presse australienne mettait en lumière un jeune « froder maryaz » mauricien qui se serait invité à une dizaine de mariages ! Si à Maurice cette pratique a longtemps été courante — pardis, quel est ce Mauricien qui refuserait un gajak et un verre gratuits ? — avec les réceptions dans les salles municipales, en Australie, ce n’est pas vraiment dans les mœurs. D’ailleurs, beaucoup de Mauriciens se sont rendus compte de ces impostures bien après, en recevant les photos de mariage avec le fameux : « Kisann-la sa ? Pa mo fami sa ! Pou twa sa ? » Une question qui demeure sans réponse…
O, Polico, Polico… Crapo !
Arrêtons de nous mentir, cette chanson nous la connaissons tous. Sorti en juin, ce tube du groupe Armada 666 a fait le buzz. D’ailleurs, à la grande surprise de tous, les chanteurs ont été interpellés pour ces paroles (et pour d’autres raisons) qui semblent avoir froissé les protagonistes de la chanson… Si effectivement les paroles peuvent être interprétées comme de l’insolence, elles restent toutefois assez bon-enfant, car n’en déplaise à beaucoup, Polico Crapo raconte la réalité de beaucoup. D’ailleurs, après Polico Crapo, d’autres ont suivi, avec les « kasal » et les « ratata »… Eh oui, autre temps, autres mœurs.
« Maman, j’arrive… en bus ou en taxi »
2022, c’est l’année d’heureux événements. Ainsi, en l’espace de deux mois, deux bébés naissaient dans des lieux insolites. En septembre, le petit Tobias naissait sur la banquette arrière d’un taxi port-louisien. Et quelques mois après, en novembre, un autre bébé poussait son premier cri dans un bus de United Bus Services (UBS) ! Si les bébés se portent bien et que les parents sont aux anges, les chauffeurs, eux, s’en remettent toujours ! Bref, ces deux petits chérubins pourront plus tard se la raconter, car naître dans un bus, « on peut ou on ne peut pas » !
Alors, ça roule ?
En octobre 2021, le député Shakeel Mohamed, très dans l’air du temps, très « woke » comme dirait la jeune génération, débarquait au Parlement en trottinette ! Beau geste pour la nature, mais quand on pense aux trottoirs port-louisiens qui font beaucoup de victimes quotidiennes (pensons aux semelles décollées laissées là, dans l’oubli), l’on se demande si cela est bien pratique et s’il ne finira pas sur les… « jantes ». En tout cas, selon un grand magasin de vente de jouets mauricien, cette photo aurait boosté les ventes de trottinettes. Bonne nouvelle pour la planète.
Micro, quand tu nous tiens
Il est sur toutes les lèvres. Le micro — celui-ci fonctionnait ! — a encore volé la vedette cette année. Lors de la manifestation du 30 octobre, Georges Ah Yan a malgré lui été le sujet d’un fait insolite. Sur l’estrade, alors que l’activiste Percy Yip Tong s’adressait à la foule, Georges Ah Yan lui a arraché le micro pour annoncer l’arrivée de… Navin Ramgoolam, of all people. Une gentille intention sans doute, qui reste toutefois très maladroite.
Quelle vie de (Mauri)chien !
Bon, nous l’avouons que cette nouvelle, nous la prendrons avec des pincettes, tout comme la viande que nous consommerons désormais ! En décembre, comme pour bien finir cette année, le pays découvre avec émoi que de la viande de chien avait été vendue par un boucher improvisé de Surinam, à plusieurs clients, y compris ceux d’un mariage. Bref, entre la viande de chien et le chien qui aurait causé un accident dans lequel était impliqué le ministre de la Santé, on l’aura compris qu’il ne fait pas bon d’être un “maurichien” par les temps qui courent.