Environ 70 familles de Singamanie, à Bois-Marchand, qui vivent comme squatteurs depuis plusieurs années, pourraient bientôt être régularisées. Cette option fait actuellement l’objet d’une étude menée par le ministère du Logement et des Terres, qui prendra en compte plusieurs paramètres tels que la topographie du terrain, les travaux d’infrastructure et les installations sanitaires, entre autres.
Le ministre du Logement et des Terres, Shakeel Mohamed, accompagné d’Anabelle Savabaddy, a effectué hier une visite de terrain à Singamanie, au cours de laquelle ils ont pu s’entretenir avec les habitants. « Beaucoup de ces personnes vivent dans un état de détresse et certaines n’ont pas encore été régularisées », a déclaré le ministre. Ce dernier a fait ressortir que les officiers de son ministère ont identifié plusieurs problèmes dans la région, notamment un élevage porcin en milieu résidentiel. « Il est nécessaire de trouver une solution », a-t-il ajouté.
Shakeel Mohamed a précisé que ses officiers effectuent régulièrement des Surveys dans cette localité, mais qu’ils peinent à rencontrer toutes les familles concernées. « Ena dimounn pa rod donn bann detay akoz zot panse pe rod met zot deor », a-t-il expliqué. Il a dit avoir demandé à ses équipes de revoir les chiffres et d’actualiser le nombre d’habitants. « Li inportan kar nou kapav explor posibilite regilarizasion ek kouma zot kapav vinn proprieter », a-t-il poursuivi. Ainsi, le terrain leur sera loué à bail et, par la suite, une famille pourrait l’acheter plus tard.
D’après lui, les familles concernées devront ensuite respecter les conditions établies par le ministère, notamment en ce qui concerne les règles de construction et la mise en place d’un système pour les eaux usées. « Non seulement ces personnes pourront devenir propriétaires, mais leur maison pourra également constituer un héritage pour leurs enfants », a souligné le ministre.
D’autre part, pour ceux qui ne pourront être régularisés, le ministre les invite à s’inscrire au plan de la NHDC afin de bénéficier d’un logement social. « Nou pa kapav met dimounn lor rezerv la-rivier kar si ena gro inondasion demin ek lakaz inn ale, se gouvernma ki pou responsab », a-t-il fait remarquer.
Pour les familles confrontées à des difficultés financières et pas en mesure d’obtenir un emprunt, Shakeel Mohamed a réitéré qu’il existe toujours l’option Rent-to-Own, qui permet de verser un loyer mensuel d’environ Rs 4 000 pour une maison sociale.
Le ministre a tenu à préciser que sa présence à Singamanie n’a aucun lien avec des considérations politiques. « Nous sommes très loin des élections et nous ne sommes pas venus ici pour faire de beaux discours. En tant que ministre, je suis un gestionnaire d’État et je ne fais aucune distinction politique », a-t-il affirmé, en ajoutant que : « mo pa pou fer zot leker kontan avek bann parol, me mo pou fer zot leker kontan par regilariz zot. »
De leur côté, les habitants ont profité de la visite pour exposer les difficultés auxquelles ils font face et ont demandé que certaines améliorations soient apportées dans l’immédiat. « Personn pa pran nou kont isi. La nou kontan. Nou espere ki bann zafer ameliorer », ont déclaré certains en substance.
Singamanie demeure aujourd’hui un endroit où de nombreuses familles vivent dans des maisons en tôle, sans accès à des infrastructures de base. Malgré cela, les habitants disent garder espoir que leur situation s’améliorera durablement dans les mois à venir.

