Long-métrage – Coproduction France/Maurice : Mathieu Rivolier travaille sur « Tambalacoque »

Acteur, réalisateur, producteur et scénariste français, Mathieu Rivolier était à Maurice courant décembre pour présenter ses deux courts-métrages, primés dans de nombreux festivals internationaux, et pour poursuivre ses travaux dans le cadre de la réalisation de son premier long-métrage, qui s’intitulera Tambalacoque. Au Mauricien, il affirme avoir eu « d’excellents contacts après la projection de (s)es courts-métrages » pour une coproduction locale du film.

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« Il est encore un peu prématuré pour parler de coproduction, mais j’ai eu d’excellents contacts avec un producteur mauricien qui s’intéresse au scénario », a-t-il indiqué au Mauricien à son retour à Paris. C’est en 2013 que Mathieu Rivolier effectue son premier voyage à Maurice et tombe sous le charme de l’île. La découverte du Tambalacoque, « dont il en reste très peu » l’inspire. « J’en avais trouvé un à Pamplemousses. Il était tout petit. En 2020, j’ai appris qu’il était très malade… cela m’ennuie », souligne-t-il.

« Mais en même temps, le long-métrage évoque une quête, une quête mauricienne. Il y a un côté un peu magique et mystique dans l’histoire. Mon personnage retourne sur les traces de ses ancêtres. Il s’agit d’un film d’aventure où des histoires se mêlent. La jeune héroïne est une sorte de Robin des Bois. Elle est recueillie par un pêcheur et se lie d’amitié avec lui… Elle veut aussi se venger de certaines choses. ». Mathieu Rivolier n’en dira pas plus.

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Depuis sa première visite à Maurice jusqu’à la dernière en date, Mathieu Rivolier n’a cessé de nourrir l’idée de faire un film avec la participation de Mauriciens. Ainsi, il s’est documenté sur le pays, ses comédiens et ses producteurs pour avoir une idée des potentialités. « J’ai fait des repérages, je me suis fait des amis, j’ai vu des films mauriciens, j’ai été en contact avec des réalisateurs. J’ai regardé jouer des acteurs locaux, parce que ce sera un film avec des acteurs mauriciens et français. À Maurice, je tournerai avec des Mauriciens. »

Entre-temps, il s’est formé à d’autres corps de métier pour pouvoir réaliser son projet et a sorti deux courts-métrages. Homme de théâtre et de télévision, Mathieu Rivolier a suivi un stage technique pour apprendre à se servir d’une caméra. « J’ai eu de la chance de pouvoir vendre ma voix pour des doublages de film et de publicité.

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Cela m’a permis de gagner de l’argent pour investir dans du matériel et tourner des films. » Il a aussi passé un diplôme à l’aviation civile pour devenir pilote professionnel de drone. Et ce, afin d’avoir de belles images pour la réalisation de Tambalacoque. Mathieu Rivolier a repéré des endroits susceptibles d’accueillir des scènes majeures mais, précise-t-il, « je n’utilise pas le drone pour le repérage ».

De plus, puisqu’il est aussi acteur dans ses films – un rôle mineur, parfois simple figurant –, Mathieu Rivolier continue de parfaire son sens de l’observation. « En fonction du rôle que j’aurai, j’observe. Je suis comme une éponge. Par exemple, si j’ai un rôle de barman, je vais dans un bar et je regarde ce que le barman fait, tous ses gestes, parce qu’il faut que le personnage soit crédible. Et c’est valable pour tous les rôles. »

Notre interlocuteur précise qu’avoir un rôle dans un film sert tout simplement à marquer son empreinte d’acteur dans sa production. « Je ne peux surtout pas avoir un rôle important, parce que je ne pourrai pas m’occuper des acteurs et des techniciens en même temps. Je choisis un rôle dans le film pour marquer mon empreinte d’acteur… c’est tout. » Mathieu Rivolier envisage déjà un nouveau voyage dans l’île.

« For one » et « Désir pastel » multirécompensés
Courant décembre, le comédien et producteur français Mathieu Rivolier était à Maurice pour la projection de ses deux courts-métrages, multirécompensés dans des festivals de films internationaux. La projection a eu lieu au Centre culturel d’expression française (CCEF), à Curepipe.

Comédien de formation, Mathieu Rivolier s’est orienté vers l’écriture de scénario en 2016. « J’ai écrit un scénario de court-métrage et j’ai réalisé un petit film en noir et blanc pour mon propre plaisir. C’était “For one”, et pour mon plus grand plaisir et de ceux qui ont participé au projet, le film a été sélectionné 156 fois dans les festivals et a reçu 24 awards. Il fait huit minutes. »

Deux ans plus tard, Mathieu Rivolier entame son deuxième projet de court-métrage, Désir pastel. Plus ambitieux : en couleur, d’une durée de 14 minutes. Celui-ci rentre dans les festivals. « 116 sélections et 48 awards », affirme-t-il au Mauricien.

Soulignant le coût élevé de la production d’un film et le peu de retombées financières, il observe que « l’inscrire dans des festivals, même si c’est un exercice chronophage, pour tenter de décrocher un prix, est une manière de remercier toute l’équipe qui a travaillé sur le projet ».

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