Un programme de leadership et de gestion de haut niveau pour les chefs d’agences de lutte contre la corruption du continent africain se déroule actuellement à Maurice. L’événement est une initiative de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) en collaboration avec le Secrétariat du Commonwealth et est animé par le Dr Roger Koranteng, conseiller et chef de la gouvernance du secteur public au sein de cette dernière instance au Royaume-Uni, responsable des institutions de gouvernance, de lutte contre la corruption, démocratiques et de surveillance dans 56 pays du Commonwealth.
Ce forum permet ainsi à 17 agences anti-corruption de s’engager dans des discussions avancées en matière de coordination sur le continent africain. Intervenant lors de la cérémonie d’ouverture lundi à l’hôtel Hennessy Park à Ebène, le directeur général de la Commission anti-corruption Navin Beekarry, a situé l’importance de la lutte contre la corruption, soit le 16e UN Sustainable Development Goal, visant à promouvoir des sociétés pacifiques et inclusives pour le développement durable, à fournir un accès à la justice pour tous et à mettre en place des institutions efficaces, responsables et inclusives au niveau mondial à tous les niveaux. Il a fait état de l’importance d’un leadership fort, une formation et une collaboration renforcée font partie intégrante du fonctionnement des agences de lutte contre la corruption.
Le programme de leadership et de gestion de haut niveau ouvrira la voie à des discussions entre 17 chefs d’institutions anti-corruption de différents pays africains et contribuera à sensibiliser sur ce qui se passe aux plans régional et national. « Nous devons vérifier si les organisations fonctionnent efficacement. Il est essentiel de créer des synergies entre les agences et de renforcer la lutte contre la corruption et les crimes financiers », a-t-il souligné.
Pour sa part, la Chief Whip Naveena Ramyad, qui est aussi la Chairperson du comité parlementaire de l’ICAC, a mis l’accent sur la prévalence des lois et des structures définies à Maurice pour contrer la corruption et le blanchiment d’argent. « L’équilibre entre la responsabilité et la transparence est un défi et les agences anti-corruption devraient insister sur le développement des compétences de leadership et de gestion pour pouvoir lutter contre la corruption dans divers contextes », a-t-elle mis en avant.
Naveena Ramyad avance que le comité parlementaire assure la responsabilité administrative de l’institution en surveillant et en examinant ses activités dans divers domaines. Le rôle du comité parlementaire, a-t-elle ajouté, ne comprend toutefois pas le suivi d’une enquête menée ou ses conclusions de l’ICAC. Elle prévoit qu’il est important que les responsables au niveau de la direction réfléchissent à travers la plate-forme et partagent les meilleures pratiques communes qui prévalent dans les pays africains.
Le Dr Roger Koranteng a avancé que le Commonwealth travaille avec les autorités nationales en vue de maintenir la transparence et la responsabilité dans les services publics. Il trouve que Maurice se distingue par ses références en matière de bonne gouvernance et sa facilité à faire des affaires sur le continent africain. Compte tenu des nouvelles technologies, a-t-il déclaré, les institutions de lutte contre la corruption devraient être tenues au courant de l’évolution des tendances et devraient valoriser le renforcement des capacités en tant qu’élément essentiel d’un système agile et résilient.