Lutte contre la drogue et VIH – 

Le PM : 90% du rapport Lam Shang Leen déjà mis en oeuvre

90% des recommandations de la commission d’enquête sur le trafic de la drogue ont été mises en œuvre. C’est ce qu’a déclaré, hier, le Premier ministre Pravind Jugnauth à l’issue du High Level Meeting sur la drogue et le VIH sous sa présidence.
« Le travail a bien progressé. Bon nombre de recommandations ont déjà été implémentées et quelques-unes sont en cours de réalisation et que nous suivons. Nous souhaitons que le plus tôt possible le travail soit complété. 90% des recommandations de la commission présidée par l’ex-juge Lam Shang Leen ont déjà été mises en œuvre », soutient le Premier ministre, qui avait à ses côtés le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal.

- Publicité -

Le Premier ministre a fait état de la législation concernant le Drug Users Administrative Panel avec le comité constitué. Le travail a déjà démarré et les cas d’un certain nombre de victimes ont déjà été référés au DUAP. Certains ont accepté de poursuivre le traitement préconisé. « Nous souhaitons qu’à la fin les personnes arrivent à sortir de la drogue et réintègrent la société », a-t-il dit.

Abordant le National Drug Control Master Plan 2019-2023, il a annoncé qu’une évaluation sera effectuée afin d’établir les points forts et les points faibles du projet. « Il faut être réaliste dans un domaine pareil car c’est un secteur bien difficile », a dit le Premier ministre. Il a indiqué que le UNODC, à Vienne, a cité Maurice comme un exemple concernant le travail abattu dans la lutte contre la drogue et le VIH.

- Publicité -

L’accent a été mis sur les réussites et la volonté du gouvernement de combattre le trafic de drogue et d’accorder la considération et l’attention nécessaires aux  victimes de la drogue. Le Premier ministre a fait mention de la campagne autour du thème Uni contre la drogue dont le but était de sensibiliser les jeunes aux risques de ce fléau. « Nous avons pu leur faire comprendre que la drogue est un danger et qu’il faut prendre toutes les précautions. Ils peuvent agir comme des ambassadeurs », trouve-t-il.

Le Premier ministre a indiqué que le programme se poursuivra sur trois fronts à savoir au niveau des institutions éducatives, au sein de la communauté à travers les bureaux de CAB et la Citizen Support Unit et finalement sur des lieux de travail en collaboration avec le secteur privé.

- Advertisement -

Il a également fait référence à la première conférence sur le trafic et l’usage de drogue dans l’océan Indien. 175 participants y ont participé, dont des ministres venant de 24 pays et ainsi que les représentants de la Grande-Bretagne, des États-Unis, de la France d’Arabie saoudite, de l’Inde, de la Chine, de l’Union européenne, des Nations Unies et de plusieurs autres organisations.

Parmi les décisions prises figurent la création d’un Regional Hub Secretariat, l’élaboration d’une stratégie régionale et la mise sur pied d’un observatoire régional dans le but d’intensifier des actions gouvernementales « Pour obtenir davantage de résultats,  il faut une collaboration régionale », maintient-il.

En ce qui concerne Rodrigues, le Premier ministre a indiqué que l’assemblée régionale a pris la décision de mettre sur pied un conseil pour traiter des questions concernant la drogue et le VIH.  « En fin de compte, nous souhaitons obtenir la collaboration de tout le monde. La lutte contre la drogue ne concerne pas uniquement le gouvernement, les ONG, le secteur privé mais il faut que la population et chacun d’entre nous prennent conscience. Il faut qu’il y ait action et solidarité », trouve le Premier ministre.

Pour sa part, Kailesh Jagutpal a expliqué que pas moins de 8 000 personnes ont bénéficié du programme de distribution de la méthadone.

Interrogé par la presse, le Premier ministre fait mention de l’initiative prise par les États-Unis pour mener une lutte contre la drogue synthétique, qui fait des ravages dans beaucoup de pays. « C’est un combat international, qui doit s’intensifier », a-t-il fait remarquer. S’agissant du réenregistrement des cartes SIM, le Premier ministre a indiqué que cette décision n’a rien à faire  avec  les élections générales. Il l’a qualifié de non-sens  les critiques dans ce domaine.

- Publicité -
EN CONTINU
éditions numériques