Le Premier ministre, Navin Ramgoolam, répondant à une interpellation parlementaire de Franco Quirin, a déclaré qu’il n’y aura pas de délai supplémentaire pour la mise en application des nouveaux taux d’Excise Duty sur les véhicules. Il a fait valoir que durant la période de transition de 25 jours 6 703 nouvelles voitures ont été mises sur les routes avec un exode de devises de l’ordre de 200 millions de dollars américains. Le député de Beau-Bassin/Petite Rivière (No 20) a plaidé que cela prenait plusieurs mois avant qu’une commande de voitures ne soit acheminée et que l’ancien gouvernement avait déjà appliqué un moratoire en 2016.
Navin Ramgoolam indique que l’augmentation de l’Excise Duty sur les véhicules est une mesure du budget 2025-26, présenté le 5 juin. Ce taux était applicable dès le lendemain, 6 juin. « Dans un esprit d’équité, nous avons accordé une période de transition. Nous avons ainsi maintenu l’ancien taux pour les véhicules qui avaient déjà obtenu d’Import Permit ou qui étaient déjà arrivés au pays. De même pour ceux qui seraient dédouanés avant le 30 juin », précise-t-il.
Les nouveaux taux d’Excise Duty entreront en vigueur le 1 er juillet 2025. Toutefois, les concessionnaires, à la fois des véhicules neufs et des véhicules reconditionnés, ont exprimé le souhait de revoir cette décision. La Motor Dealers Vehicle Association était en faveur d’une extension de la période de transition au 31 décembre 2025. Les représentants de la Dealers in Imported Vehicles Association ont eu une réunion avec le ministère des Finances au cours de laquelle ils ont soumis une série de propositions.
Parmi celles-ci, il y a une extension de la période de transition pour les véhicules ayant déjà obtenu d’Import Permit ou qui ont déjà été expédiées au 30 septembre 2025 ou encore les applications faites pour un Import Permit le 5 juin, soit le jour de la présentation du budget, soient considérées pour l’ancien taux. De même, l’association a demandé une extension du délai au 15 juillet 2025, pour les véhicules déjà en showroom ou dans les entrepôts, en raison de longues procédures administratives, notamment auprès des agences gouvernementales.
Le Premier ministre a indiqué que s’il avait accédé aux requêtes des deux associations, cela aurait résulté en une augmentation alarmante du nombre de voitures sur les routes. Déjà, pour la période de transition qui a duré 25 jours, il y a eu un total de 6 703 nouvelles voitures en circulation, dont 4 093 voitures neuves et 2 610 voitures reconditionnées. « Ces chiffres parlent d’eux-mêmes », précise Navin Ramgoolam.
Le nombre de voitures dédouanées pendant la période transitoire représente plus de trois fois la moyenne mensuelle des importations en 2024, qui était de 2 020 voitures. « En fait, le nombre de nouvelles voitures au cours des 25 jours de la période transitoire représente près de 30 % du total des voitures importées en 2024. C’est clair que les concessionnaires ont profité pleinement de cette période de transition », fait-il comprendre en ajoutant que l’exode de quelque 200 millions USD a eu un impact négatif sur le déficit commercial, ainsi que sur la disponibilité des devises sur le marché des changes.
