La General Workers Federation et la Private Sector Employees Union demandent aux travailleurs du port franc, de l’ICT-BPO et du secteur manufacturier de se mobiliser pour faire bloc contre la décision prise par le gouvernement visant à autoriser le recrutement d’une main-d’œuvre 100 % étrangère dans les entreprises des secteurs précités.
Rencontrant la presse, hier, à Grande Rivière Nord-Ouest, Ashok Subron, le porte-parole de la GWF, a dénoncé la décision prise par le gouvernement visant à revoir le ratio d’un travailleur étranger pour trois travailleurs étrangers dans le cadre du budget au sujet de la main-d’oeuvre étrangère. Le ratio a été ramené à trois travailleurs étrangers contre un travailleur mauricien. Il déclare qu’il est clair que les entreprises locales vont privilégier les travailleurs étrangers, car ces derniers ne contribuent pas au fonds CSG, n’ont pas droit au Vacation Leave et au paiement de la Severance Allowance.
En libéralisant le marché du travail, le gouvernement veut retourner à l’époque où on importait des coolies pour travailler à Maurice, dit Ashok Subron. “ Il est clair que c’est le gros capital qui a imposé ces conditions sur le gouvernement en prélude à la mise en application du rapport portant sur la relativité salariale”, poursuit-il.
Le syndicaliste a tenu à dénoncer le gouvernement pour faire croire que les travailleurs auront droit à un salaire minimum garanti de Rs 20 000. La vérité, dit-il, est que le salaire minimum continuera à demeurer à Rs 16 500. C’est par le biais d’un Top-Up à travers des allocations que l’employé aurait droit à un salaire minimum garanti.
“La vérité est que le versement de ces allocations prendra fin en décembre prochain. Il faudra donc que les travailleurs votent pour le gouvernement pour que ces allocations soient appliquées l’année prochaine. Le salaire est un droit. On ne travaille pas pour voter un gouvernement”, précise Ashok Subron.