Marée noire : le ministre Ramano se veut rassurant sur le cas de Riche-Terre

« Concernant l’accident de marée noire impliquant environ 1 500 litres de fioul lourd (Heavy Fuel Oil-HFO), survenu à Riche-Terre le 18 janvier en raison de la fuite de la conduite de HFO alimentant la chaudière de Marine Biotechnology Products Ltd (MBPL), le nettoyage est désormais terminé et la situation est sous contrôle. » C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’Environnement, de la Gestion des déchets solides et du Changement climatique, Kavy Ramano.

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« Quelque 35,5 mètres cubes de pétrole et d’eau ont été pompés, tandis que 9,18 tonnes de déchets solides contaminés et 19,5 tonnes de déchets solides non contaminés ont été collectées », indique le ministre Ramano. Il indique que le 18 janvier, le National Parks and Conservation Service, la Mauritius Ports Authority (MPA), le ministère de l’Économie bleue, des Ressources marines, de la Pêche et du transport maritime, de même que le National Disaster Risk Reduction and Management Centre, la Special Mobile Force, la National Coast Guard et la Solid Waste Management Division du ministère ont été informés de la fuite, après quoi « des mesures rapides et appropriées » ont été prises.

« Les autorités ont constaté que le HFO avait atteint le Pont Bruniquel », poursuit-il. Il explique également qu’une correspondance a été envoyée à MBPL afin de lui demander d’informer les autorités des actions entreprises pour atténuer la marée noire et de soumettre un plan d’action concernant l’élimination des déchets et la réhabilitation de l’environnement.

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Le ministre Ramano s’est appesanti sur des mesures prises le jour de l’accident. À commencer par des travaux de réparation par MBPL afin d’arrêter la marée noire, notamment l’installation de 30 mètres de barrages absorbants et le pompage, ensuite, du HFO de la rivière. Neuf mètres de barrages absorbants et 30 mètres de barrages ont également été posés par la NCG et la SMF pour empêcher le pétrole d’atteindre la réserve ornithologique de l’estuaire de Terre-Rouge. Il souligne également le déploiement de 15 mètres de barrages flottants par la MPA pour empêcher le HFO d’atteindre le port, l’analyse des eaux du fleuve et de la mer par le Laboratoire national de l’environnement, et l’élimination appropriée des tampons absorbants contaminés.

« Malgré toutes les mesures entreprises, du mazout lourd a été détecté dans la réserve ornithologique de l’estuaire de Terre-Rouge le 19 janvier », a déploré le ministre. Aussitôt, le Plan national d’urgence en cas de déversement d’hydrocarbures a été activé. « À ce titre, MBPL a amélioré le pompage du HFO et a donné priorité au nettoyage de la réserve ornithologique de l’estuaire de Terre-Rouge, en collaboration avec les autorités, tandis que les entrepreneurs ont déployé quelque 240 mètres de barrages absorbants et 395 mètres de barrages de clôture à sept endroits stratégiques. »

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En ce qui concerne l’analyse de la concentration d’huile et de graisse dans l’eau, le ministre affirme qu’aucune trace n’a été détectée sur aucun site affecté du 22 au 31 janvier. « Le Laboratoire national de l’environnement a également analysé la qualité de l’air dans trois zones résidentielles à proximité de Terre-Rouge Rivulet et aucun gaz toxique n’a été détecté », a-t-il souligné. De même qu’aucune trace d’huile ni de graisse n’a été retrouvée dans les sédiments à proximité de la réserve ornithologique le 31 janvier, étant entendu que les résultats des analyses effectuées lundi étaient alors toujours attendus.

Le ministère collabore avec la police mauricienne dans le cadre d’une enquête visant à déterminer les causes exactes de l’accident. Il a également mis en garde contre les poursuites judiciaires qui pourraient être initiées contre MBPL en vertu des dispositions de la loi sur la protection de l’environnement et de celle sur les forêts et les réserves.

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