MEF: « Une crise persistante nous posera un plus gros défi »

Une crise persistante dans la zone euro posera un plus gros défi à l’économie mauricienne. C’est ce qu’écrit la Mauritius Employers Federation dans une de ses plus publications, EcoBrief, consacrée à une brève analyse de l’impact de cette crise.
La Mauritius Employers Federation (MEF) soutient d’emblée que l’économie mauricienne est très exposée et vulnérable à la crise dans la zone euro du fait de sa dépendance du marché européen que ce soit pour les investissements directs étrangers, les exportations et les arrivées touristiques. Se référant à des données publiées par la Banque de Maurice, l’association patronale observe que deux tiers des investissements directs étrangers enregistrés sur la période janvier-septembre 2011 sont provenus de l’Europe, en particulier de la France (17,3 %) et du Royaume-Uni (37,2 %).
L’Europe représente également 62,4 % des exportations totales du pays, le Royaume-Uni (21,3 %), la France (14,2 %) et l’Italie (8,1%) constituant le trio de tête des marchés d’exportation sur ce même continent. Au niveau des arrivées touristiques, on remarque que l’Europe est source de 63,2 % du nombre de touristes avec la France et le Royaume-Uni constituant conjointement plus de 40 % des arrivées totales.
« However, exports to Europe grew at a sluggish rate of 2,7 percent in 2011 while European tourists arrivals only increased by 0,7 percent », souligne la MEF. Elle met en garde contre une aggravation de la situation car, selon les prévisions officielles, toutes les grandes économies européennes stagneront ou seront en récession cette année. Le patronat pense que le plus gros impact de la crise sur l’économie mauricienne serait un ralentissement de la croissance et de la création d’emplois et un taux de chômage plus élevé. De plus, une réduction des exportations, des recettes touristiques et des investissements directs étrangers aura des répercussions sur les rentrées en devises et sur la balance des paiements, mettant par ailleurs la pression sur le taux de change de la roupie.
La MEF est cependant d’avis que – compte tenu que le déficit budgétaire et le niveau de la dette sont sous contrôle et que les pressions inflationnistes sont en passe de s’estomper – il y a suffisamment d’espace ou de marge de manoeuvre budgétaire et monétaire pour donner un stimulant additionnel à l’économie mauricienne pour faire face à la crise dans le court terme. Mais l’association patronale prévient : « A lingering crisis would pose a greater challenge. »
La MEF considère qu’il y a un besoin pour le pays de redoubler d’efforts en vue de diversifier les marchés d’exportations et touristiques. Il faut se tourner davantage vers les marchés asiatiques et africains. Le patronat reconnaît toutefois que ces efforts de diversification des marchés ne porteront leurs fruits que dans le long terme.

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