Mercuriale post-pluies torentielles : Les prix prennent l’ascenseur

Après les pluies torrentielles que redoutait la ménagère dans la nuit de jeudi et la journée de vendredi, les prix des légumes affichés, samedi matin, au marché forain de Plaisance (Rose-Hill) sont, dans l’ensemble, demeurés stables par rapport à samedi dernier. Mais selon les acteurs de la filière vivrière, d’ici à une semaine, la mercuriale devrait connaître en moyenne une hausse de 10 à 15%. Par contre, dans la capitale au marché central et à Curepipe, notamment, certains prix ont déjà pris l’ascenseur.

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Prix stable, hier, pour la pomme d’amour à Plaisance qui s’affichait de Rs 30.00 à Rs 40.00 le ½ kg, soit, au même prix que samedi de la semaine dernière. Dorénavant plantée à 90% dans des serres, la pomme d’amour résiste, en effet, bien mieux aujourd’hui aux dégâts causés par les intempéries. À Port-Louis, les étals affichaient de Rs 40 à Rs50. Pour les fines herbes comme la coriandre (cotomili) et le thym, qui ont subi de plein fouet les effets du trop plein d’eau dans les plantations, le prix était, une nouvelle fois, à la hausse et affichait en moyenne, Rs 25.00 la botte.

Éric Mangar, agronome et directeur du Mouvement Pour l’Autosuffisance Alimentaire (MAA), confirme que ces premières pluies torrentielles de la saison ont entraîné une saturation des sols avec pour conséquence que cela empêche les cultures vivrières de « respirer » comme il le faut par leurs racines. Ce qui constitue une menace à la bonne pousse. Le remède, explique l’expert agricole, est de restructurer comme il se doit la plantation en y ajoutant des matières organiques, soit du fumier.

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Dans les plantations de légumes, poursuit l’agronome, il convient d’avoir un bon système de drainage en vue d’une évacuation optimale des eaux en excès. « Quand il y a trop d’humidité dans l’atmosphère, comme ces derniers jours, il faut aussi souhaiter le retour rapide des conditions maximales d’ensoleillement pour favoriser l’effet d’évapo-transpiration. Ce n’est qu’à ces conditions que la production pourra se poursuivre dans les meilleures conditions ».

Moins disponibles

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Si dans les jours, voire, les semaines à venir, les prix des cultures telles les laitue, poivron, bringelle et pomme d’amour — qui sont largement cultivées maintenant en sheltered farming — ne devraient pas connaître des hausses importantes, d’autres produits, plus fragiles et cultivés en plein air, tels les cotomili, giraumon, lalo, chou-chou, patole, piment, haricots verts ou concombre seront parmi ceux dont les prix augmenteront dans certaines foires où le prix était stable hier, alors que dans d’autres régions, ils avaient déjà prix l’ascenseur. À titre d’exemple, Rs 60 la pièce, hier à Plaisance, le concombre se négociait déjà à un prix un peu fort.

D’après des acteurs de la filière vivrière, à l’instar du cotomili, ces cultures pourraient aussi être moins disponibles et de moins bonne qualité dans les points de vente. Bien évidemment, avec ces pluies torrentielles abondantes, les risques de survenue de maladies végétales sont rééls, prévient Éric Mangar. D’où l’importance aussi pour les cultivateurs de bien traiter leurs cultures en pulvérisant leurs plantations respectives des pesticides appropriés, selon les doses recommandées.

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