Mesures sanitaires : De nouveaux projets en santé animale et en contrôle frontalier

La Division des services vétérinaires, placée sous l’égide du ministère de l’Agro-industrie, de la Sécurité alimentaire, de l’Économie bleue et de la Pêche, vient de lancer un nouveau projet visant à renforcer la protection des frontières grâce à l’utilisation de chiens pisteurs entraînés à détecter des animaux vivants et des produits d’origine animale. Soutenue par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), cette initiative s’inscrit dans les efforts du pays pour prévenir les menaces potentielles en matière de biosécurité. Dans le cadre de ce projet, l’expert Tiago Soeiro a récemment effectué des visites de sites et tenu des séances de travail.

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Le projet bénéficie également de l’appui du département de l’Agriculture des États-Unis (USDA), avec le soutien de l’ambassade des États-Unis à Maurice. D’ailleurs, une délégation du service de la santé animale et végétale de l’USDA, basée en Afrique du Sud, a séjourné à Maurice du 16 au 19 septembre. Durant leur mission, ils ont rencontré le ministre de tutelle, Arvin Boolell, afin d’évaluer l’avancement du projet et d’aborder la nécessité de renforcer davantage les services vétérinaires du pays.

Lors de cette réunion, tenue ce jeudi à Réduit, le ministre a insisté sur l’importance de moderniser les infrastructures vétérinaires et de protection frontalière. Il a rappelé que, bien que Maurice ne possède pas de frontières terrestres comme les pays enclavés, elle doit faire face à des défis spécifiques en tant qu’importateur net de denrées alimentaires.

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Le pays importe régulièrement du bétail vivant ainsi que d’autres animaux, notamment des chevaux. « Maurice est en train de revoir et d’actualiser sa loi sur les maladies animales afin de la rendre plus complète et mieux adaptée aux besoins actuels », a-t-il souligné.
Selon lui, le contrôle des frontières doit être davantage professionnalisé. « Nous devons nous assurer que les moyens de protection, de suivi et de surveillance soient réalisés de manière rigoureuse, en nous appuyant sur les expertises et les ressources disponibles pour répondre plus efficacement aux menaces », dit le ministre.

La collaboration entre la Division des services vétérinaires et l’USDA ne se limite cependant pas à l’initiative des chiens renifleurs. Plusieurs projets complémentaires sont en effet en discussion afin de renforcer la santé animale et la sécurité frontalière à Maurice. Parmi eux figure l’introduction de l’appareil KIFCO, destiné à l’abattage sécurisé des volailles en cas d’épidémie de grippe aviaire hautement pathogène (IAHP), et ce, conformément au plan national de contingence.

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Par ailleurs, des voyages d’étude seront organisés aux États-Unis pour former les agents mauriciens aux meilleures pratiques de surveillance frontalière, notamment dans les ports d’entrée, afin d’améliorer la détection des importations illégales de viande et de lutter contre des menaces telles que le frelon asiatique, nuisible pour les abeilles locales. Maurice envisage également de développer ses capacités d’exportation de matériel génétique, comme les embryons de chèvres Boer, profitant de son statut d’île indemne de maladies pour se positionner comme un hub régional dans ce domaine, sous réserve du respect des protocoles de quarantaine.

Enfin, une rencontre bilatérale entre Maurice et les États-Unis est prévue pour explorer de nouvelles opportunités de coopération commerciale, en particulier dans le secteur agricole et animalier.

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