La Fédération des Travailleurs Unis (FTU) entend célébrer symboliquement la Fête du Travail le 28 avril, à Coromandel. Atma Shanto, le négociateur, explique ce choix par le fait qu’il risque d’avoir un problème de transport avec les rassemblements politiques du 1er mai. Il invite également les travailleurs à ne pas céder à l’appel des politiciens ce jour-là et à se ranger plutôt du côté de leurs syndicats respectifs.
La Fête du Travail est un événement qui mérite d’être célébré par tous les travailleurs. Tel est l’avis d’Atma Shanto, déplorant l’accaparement du 1er mai par les partis politiques. C’est pour cela que la fédération a choisi de réunir ses membres à la salle de la Federation of Civil Service and Other Unions, à Coromandel, le dimanche 28.
« Nous savons tous que ce jour-là, les partis politiques traditionnels monopolisent les autobus pour véhiculer leurs partisans. Nous ne voulons pas que nos membres attendent pendant une heure ou deux heures à l’arrêt de bus, pour pouvoir se rendre à Coromandel », dit-il.
Le négociateur invite les travailleurs à célébrer avec leurs syndicats respectifs le 1er mai, au lieu de répondre à l’appel des partis politiques traditionnels. « Le 1er mai est devenu le jour de la bataille des foules, en particulier en cette année électorale. Je demande aux travailleurs de faire preuve de vigilance, car en campagne électorale les politiciens tiennent un langage, qui diffère par la suite lorsqu’ils accèdent au pouvoir», ajoute-t-il.
« Ces rassemblements et tout ce qui y sont associés, soit le briani, la boisson, la mer… sont financés avec l’argent du secteur privé. Ce même secteur privé qui viendra par la suite écraser les travailleurs. N’entrez pas dans ce jeu. Une fois au pouvoir, les partis politiques retourneront l’ascenseur au secteur privé, au détriment des travailleurs», explique-t-il.
« Pour nous, le 1er mai est festif. C’est aussi le moment de réfléchir sur le passé et de penser à l’avenir. La lutte des travailleurs a un passé très riche. Mais qu’en est-il de l’avenir ? Lors du rassemblement du 28 avril, les dirigeants syndicaux prendront la parole pour témoigner de ce qui se passe dans chaque secteur », fait-il comprendre.
D’autre part, Atma Shanto dénonce les conditions prévalant au Club Med de Pointe-aux-Canonniers. Il s’élève contre la démarche de la direction de l’hôtel de mettre les travailleurs en congé, pour cause de rénovation pendant le mois de juin, et de déduire ces jours dans les Local Leaves. « Ce n’est pas au Management de décider quand les travailleurs doivent prendre leurs Local Leaves. C’est un droit qui appartient aux travailleurs. Ils l’utilisent pour leurs besoins personnels. D’autant que de juin à décembre, il y a encore six mois de travail et beaucoup d’événements peuvent survenir en six mois », fait-il ressortir.
Atma Shanto déplore également que le ministère du Travail n’ait pas réagi aux dénonciations du syndicat à ce sujet, ainsi que sur les conditions de travail. Il est très critique envers le gouvernement qui, dit-il, avait promis de « put people first ». D’après lui, c’est le contraire qui est appliqué actuellement, ajoutant que « Moi je vois que c’est plutôt put patron first.»