MQB : une ingérence politique qui révolte

On connaissait le marchand de briani illégal protégé par une élue et qui, il y a quelques années, avait même fait transférer une policière du poste de police de Quatre-Bornes, voilà qu’une toute récente ingérence politique a provoqué de la révolte au sein de la ville dite des fleurs.

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Les faits tels qu’il sont décrits par des employés de la municipalité de Quatre-Bornes : un inspecteur avait procédé à la saisie des marchandises d’un marchand illégal, comme l’y autorise la loi, sauf que le verbalisé ainsi que ses amis ont ensuite débarqué à la mairie pour s’en prendre à l’officier qui avait fait son travail.

L’inspecteur a calmement expliqué au marchand qu’il était dans l’illégalité et qu’il n’y avait rien à faire, et surtout pas de restitution des marchandises saisies. Le marchand ne l’a pas entendu de cette oreille et a commencé par élever la voix. Devant l’intransigeance du cadre municipal, le marchand a proféré des menaces et a fini par l’agresser en le bousculant et lui assénant des coups.

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Devant la gravité de la situation, le cadre agressé a fait ce qu’il devait faire : porter plainte à la police. Le marchand a-t-il été convoqué, puis arrêté ? Oh non, pas du tout ! La police a approché le cadre en question pour lui dire qu’une personnalité politique de la région est intervenue pour lui demander de plaider auprès de lui pour qu’il retire sa plainte et qu’il “donne une chance” au marchand. Devant cette double intervention, police et politique, l’inspecteur a fini par laisser tomber pour ne pas “s’attirer des ennuis”.

Ce genre d’incident révoltant n’est pas isolé. On se souviendra de ce policier qui avait pris un agriculteur qui vendait illégalement des produits sur la place publique à Mahébourg, en plein confinement, en avril 2020, et qui avait dénoncé un ministre pour avoir téléphoné à son supérieur, afin que les articles saisis soient retournés au vendeur illégal.

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Ce n’était fini, le policier dénonciateur a subi toutes sortes de tracasseries après avoir fait consciencieusement son travail. La CCID s’est mêlée de l’affaire pour tenter d’intimider le policier, dont la demande pour que les appels passés par le vendeur illégal après son interpellation soient vérifiés, en vue d’établir ce qu’il avançait, est restée, comme il fallait s’y attendre, sans suite.

Ainsi va l’État de non-droit vers lequel le pays glisse inexorablement…

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