Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a déclaré qu’aucun gouvernement avant 2014 n’avait autant fait pour améliorer le service de santé publique. « Servis pou kontinie modernize dan Moris pou tou kalite tretman », a-t-il dit hier à l’inauguration du National Cancer Centre, à Solférino. Cet hôpital ultramoderne de quelque 200 lits offre des technologies de pointe pour le traitement du cancer.
Équipé de deux accélérateurs linéaires avec collimateurs multi-lames et d’un appareil de radiothérapie robotique CyberKnife, le centre propose une radiothérapie avancée. Une gamme complète de modalités radiologiques, notamment les X-Rays, les ultrasons, le CT Scan, MRI, la DEXA Scan et la mammographie, est disponible, ainsi que des installations de médecine nucléaire, un PET-CT Scan et d’autres services thérapeutiques.
Le centre de traitement du cancer a été financé à hauteur de Rs 1,1 milliard par le Saudi Fund for Development (SFD). Pravind Jugnauth a fait ressortir que son gouvernement s’est fixé un objectif, soit de mettre à la disposition de chaque Mauricien un service de santé public dans un rayon de trois kilomètres de son lieu de résidence, ce qui serait, selon lui, une première mondiale.
« Nou pe fer bann gro zefor parski nou kone ki lapenn kanser kapav koz a bann dimounn ki afekte, a zot fami, zot lantouraz, a lakominote ek pei. Li ti inportan, enn kestion pou nou fondamantal, ki nou ena enn infrastriktir parey pou servis ki nou pou done dorenavan », affirme le Premier minisre, en ajoutant que le cancer est la troisième cause de décès à Maurice. Au-delà de maximiser le potentiel du nouveau centre, il a exhorté les citoyens à adopter des modes de vie sains, en plaidant pour la prévention du tabagisme, de la consommation d’alcool, l’adoption d’habitudes alimentaires nutritives et l’exercice physique régulier.
« Kanser limem li enn maladi konpleks, ekstrememan konplike, bann laparey lekipman ki pou bizin se tre sofistike e ki kout bien bien ser. Li pa sifi ena enn zoli batiman, lekipman ki bizin, me li pli importan ena personel reki pou servi sa bann laparey-la kouma bizin pou aport soulazman a bann pasian », fait-il comprendre. Avant de mettre l’accent sur une formation approfondie du personnel afin de garantir une utilisation efficace de ces ressources pour les soins et le soulagement des patients.
Pravind Jugnauth a réitéré la responsabilité du gouvernement de fournir des installations aux patients atteints de cancer et a fait part des campagnes de vaccination en cours, telles que celles ciblant la prévention du papillomavirus, et les initiatives visant à encourager des contrôles réguliers pour le cancer du sein, maladie qui touche une partie importante de la population féminine.
« Mo pa gagn enn konpran kouma dimounn kapav kontiniye fim sigaret. Nou depanse pou met pwazon dan nou lekor. Nou bizin ekilibre nou lavi ek enn spor. Risk pou bien bien diminie », préconise-t-il. Il a fait part de son intention de continuer à décentraliser les services de santé publics. « Sa National Cancer Centre-la, se enn pas de plis pou vinn enn referans rezional dan lasante. Fer Moris vinn enn Regional Medical Hub. Deza bann pasian de bann pei avwazinan pe vinn Moris. Kan nou ofer sa kalite servis-la a nou prop popilasion, nou montre ki nou ena konsiderasion a nou bann pei vwazin », dit-il.
Pour sa part, le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, a fait état de l’effort de collaboration avec des partenaires internationaux dans la mise en opération de ce centre de cancérologie. Il estime que le centre, en tant qu’hôpital le plus avancé de la région de l’océan Indien, et équipé d’une technologie de pointe essentielle, fournira un traitement efficace contre le cancer.
Il est aussi revenu sut l’importance du programme national de lutte contre le cancer, qui prend en compte divers facteurs, tels que le vieillissement de la population, le changement climatique, l’industrialisation et les changements de mode de vie, pour élaborer des stratégies appropriées. Il note que les données du registre national du cancer indiquent une tendance à la hausse des cas à Maurice, nécessitant une approche globale, comprenant des programmes de sensibilisation, de dépistage, de diagnostic et de traitement. Kailesh Jagutpal a ainsi salué les mesures proactives du gouvernement, notamment les initiatives régulières de dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus menées au sein du système de santé publique.
L’ambassadeur saoudien Fayez Meshel Altemyat a, lui, déclaré que le nouvel hôpital national du cancer symbolise un changement crucial dans la prestation des soins contre cette maladie, faisant part de sa conviction fondamentale selon laquelle chaque individu devrait avoir accès à des traitements qui sauvent des vies. Il a évoqué les efforts de collaboration entre l’Arabie saoudite et Maurice, en énumérant des projets communs couvrant le développement urbain, les infrastructures, l’assainissement de l’eau, les soins de santé, le logement et d’autres secteurs.