Le ministre anglais de l’Environnement Steve Reed félicite Maurice pour l’accord sur l’archipel avec la Grande-Bretagne
Le Premier ministre, Navin Ramgoolam, qui se trouve depuis dimanche à Nice où il participe à la troisième conférence des Nations Unies sur l’Océan, a reçu les félicitations du secrétaire d’État britannique pour l’Environnement, Steve Reed, concernant l’accord conclu avec la Grande-Bretagne sur les Chagos. De son côté, le Premier ministre a réaffirmé son engagement à accompagner la création d’une zone marine protégée (Marine Protected Area) autour de l’archipel.
Les discussions entre les deux personnalités ont également porté sur les défis climatiques. Le Royaume-Uni a proposé son assistance aux petits États insulaires, dont Maurice, pour des projets de lutte contre l’érosion côtière. De son côté, le Premier ministre a sollicité l’aide britannique dans plusieurs domaines cruciaux, dont la lutte contre la pêche illégale, la sécurité maritime, et la réorganisation de la force policière mauricienne. Les deux parties ont également souligné les opportunités offertes par le Strategic Partnership Framework signé entre les deux pays.
La première journée de travail à la Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNO3) s’est révélée particulièrement riche en échanges diplomatiques, notamment des échanges bilatéraux, pour Navin Ramgoolam. Après avoir assisté à l’ouverture de la séance plénière au Port Lympia, il a pris part au Sommet « L’Afrique pour l’Océan »; Palais des Rois Sardes, co-présidé par Emmanuel Macron et la princesse marocaine Lalla Hasnaa.
Priorités mauriciennes
Dans son allocution au Palais des Rois Sardes, Navin Ramgoolam a d’abord exprimé sa gratitude envers la France pour son assistance lors de la catastrophe du Wakashio. Il a ensuite présenté sa vision pour Maurice, axée sur l’économie océanique bleue. « L’océan représente pour les petits États insulaires, en particulier pour l’île Maurice, un potentiel considérable en tant que moteur de développement et de sécurité alimentaire », fait-il comprendre.
Pour le Premier ministre, l’ambition de Maurice est claire : faciliter la recherche océanique et exploiter durablement les ressources des fonds marins pour créer une richesse nationale respectueuse de l’environnement. Il a aussi plaidé pour un renforcement de la coopération internationale afin de soutenir l’Afrique dans la préservation de sa biodiversité marine, tout en remerciant l’Agence Française de Développement (AFD) pour son soutien continu à Maurice.
Rencontres bilatérales stratégiques
Navin Ramgoolam a eu une série de rencontres bilatérales stratégiques. Il a eu des consultations sur des sujets d’intérêt commun et des défis avec Luis Montenegro, Premier ministre du Portugal. Maurice a aussi abordé l’expertise portugaise dans trois domaines clés : l’économie océanique, le tourisme et la sécurité maritime dans l’océan Indien.
Le Portugal s’est engagé à assurer une collaboration sur les projets prévus dans l’accord Maurice-Union européenne, proposant son aide dans les secteurs énergétique et touristique. Le Premier ministre portugais a, quant à lui, fait un plaidoyer pour le soutien de Maurice pour l’obtention d’un siège au Conseil de Sécurité des Nations unies pour la période 202/28.
Navin Ramgoolam a aussi rencontré le chef de la délégation de Kirghizistan. Ce dernier a exprimé le désir de son gouvernement de collaborer avec Maurice dans différents domaines, d’autant que son pays dispose de diverses ressources naturelles. Maurice a également été approchée par ce pays en vue d’obtenir un Non Permanent Member Seat au Conseil de sécurité des Nations unies.
Institut océanographique
Pour sa part, le ministre délégué, Fabrice David, a participé à un forum ayant pour thème Celebrating High Seas Action : Accelerating the Race for Ratification & Ambitious Implementation of the BBNG Agreement. L’accord BBNG porte sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine des zones situées au-delà de la juridiction nationale.
Il a exprimé sa fierté à l’effet que Maurice soit parmi les cinq premiers pays à ratifier l’Accord BBNG, affirmant ainsi son engagement favorisant une gouvernance océanique fondée sur le droit international. Il a souligné l’importance de cet accord pour la conservation, l’équité et la justice, en lien avec sa souveraineté sur l’archipel des Chagos. Il a appelé à une ratification universelle d’ici la 80e session de l’ONU.
Maurice, en tant qu’État insulaire africain, voit l’accord comme un outil essentiel pour une gouvernance inclusive des océans, a-t-il dit, en annonçant la création d’un Institut océanographique en soutien à cet engagement. Il est revenu sur l’urgence de la mise en œuvre rapide de l’accord pour la protection durable des océans.
Parallèlement aux rencontres officielles, Veena Ramgoolam a participé au programme culturel organisé par Brigitte Macron pour les épouses des dirigeants présents, notamment aux côtés de la princesse Charlène de Monaco.