Selon de récentes enquêtes nutritionnelles, 13,8 % des enfants âgés de 5 à 11 ans et 9 % des adolescents âgés de 12 à 19 ans sont obèses — des chiffres bien supérieurs à la moyenne mondiale de 8 %. Chiffres fournis par le ministre de la Santé, Anil Bachoo lors du lancement de la campagne nationale de la lutte contre l’obésité.
Le ministre de la Santé a souligné le lien entre le marketing agressif des aliments et les habitudes de consommation malsaines et a appelé à un changement urgent des comportements, à des campagnes de sensibilisation renforcées et à la promotion d’une alimentation saine ainsi que de l’activité physique.
Maurice intensifie sa lutte contre l’obésité avec le lancement d’une campagne nationale et d’une feuille de route. À cet effet, le Programme de coopération technique « Soutien à la campagne nationale de sensibilisation pour lutter contre l’obésité à Maurice » a été lancé parallèlement au dévoilement de la Feuille de route d’accélération de l’action contre l’obésité (2025-2030).
Présent à l’événement, le représentant de la FAO, le Dr Boliko, a souligné l’importance du partage des connaissances, de la participation communautaire et de choix alimentaires plus sains, attirant l’attention de le cadre en quatre piliers de la FAO — une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et une meilleure vie.
Le Dr Onyango, pour sa part, a salué Maurice comme un modèle d’initiatives sanitaires multisectorielles dans la région africaine, en insistant sur la valeur de la prévention, de la promotion de la santé et de la mobilisation communautaire dans la lutte contre les maladies non-transmissibles.
Quant à la représentante de l’OMS, le Dr Ancia, elle a noté que l’obésité touche 36,2 % des Mauriciens, avec une prévalence de surpoids de 36 %. Elle a présenté les initiatives en cours telles que le suivi de la croissance dans les centres de santé, l’introduction de l’étiquetage frontal pour informer les citoyens sur le contenu nutritionnel, et les restrictions sur la publicité de la « malbouffe » destinée aux enfants. Les adolescents, a-t-elle ajouté, seront une cible particulière des campagnes de sensibilisation, l’OMS continuant à fournir des orientations techniques pour garantir une mise en œuvre efficace de la feuille de route.
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