Vendredi soir, 29 août, plusieurs rues principales de Port-Louis ont vu défiler hommes, femmes, enfants et personnes âgées de toutes communautés confondues. C’était dans le cadre d’une marche pacifique organisée par la Plateforme Mauricienne pour la Palestine. « C’est notre premier événement, et très certainement, pas le dernier ! Nous sommes très contents d’avoir pu rallier, en très peu de temps que nous avons mis en route ce projet, autant de Mauriciens de toutes les communautés qui cohabitent en harmonie à Maurice. Nous avons aussi bénéficié du soutien du corps médical, de plusieurs ONG et travailleurs sociaux de tous bords, ainsi que des représentants des média, parmi les marcheurs. C’était très important pour nous, dans la mesure où, outre de dénoncer le génocide en cours à Gaza, nous souhaitons attirer l’attention sur les attaques ciblées de l’armée d’Israël contre les médecins, journalistes et représentants des aides humanitaires en poste à Gaza », dénonce Muntashir Carrim, membre de la Plateforme Mauricienne pour la Palestine.
Plusieurs membres du gouvernement, ministres, députés et maires étaient aux côtés des marcheurs, vendredi soir. Parmi, se trouvaient les ministres Osman Mahomed et Adil Ameer Meea, le Junior Minister Fawzi Allymun, Eshan Juman, et le lord-maire, Aslam Hossenally de même que des représentants de Rezistans & Alternativ. D’autres personnalités étaient également présentes, nommément Me Rama Valayden et Dawood Rawat, ex-Chairman Emeritus de BAI. Tous, dans leurs interventions de circonstance, ont rejoint les organisateurs de la marche pacifique pour « condamner avec fermeté le génocide en cours. Aussi longtemps qu’il le faudra, nous organiserons, de pair avec les autres instances déjà actives dans le pays, des activités pour sensibiliser l’opinion publique sur ces horreur et dénoncer les injustices commises sur le peuple de la Palestine. »
Fort du succès de cette marche pacifique, la Plateforme Mauricienne pour la Palestine compte accentuer la pression. « Nous allons déposer trois correspondances importantes, cette semaine. La première est une lettre que nous remettrons au Prime Minister’s Office (PMO) pour réclamer que notre gouvernement rompe ses liens diplomatiques, culturels, sociaux et autres avec Israël. Cela en signe de boycott pour signifier que notre gouvernement ne cautionne pas les atrocités commises par Israël contre les Palestiniens. Nous estimons que ce n’est pas impossible pour notre gouvernement de faire cela, vu que précédemment, sous un régime avec le Parti Travailliste (PTr) au pouvoir, de telles mesures avaient été prises dans le passé », poursuit Muntashir Carrim. Dans cette même missive, « nous demandons également au gouvernement de s’aligner sur les positions fermes et concrètes des autres pays du monde, comme l’Afrique du Sud, contre la manière de faire d’Israël. »
Les deux autres lettres seront déposées l’une à l’ambassade des Etats-Unis à Maurice et l’autre, à l’ambassade d’Egypte. « Nous demandons au gouvernement américain d’arrêter de fournir des armes aux Israëliens, afin que cesse ce conflit. Quant au gouvernement égyptien, nous leur demandons de ne plus être complices de l’armée d’Israël et d’ouvrir le corridor humanitaire afin que les aides puissent arriver jusqu’aux Gazaouis, » dit Muntashir Carrim.
« La Plateforme Mauricienne pour la Palestine est un regroupement de jeunes Mauriciens, de toutes les religions, et comprenant de nombreux universitaires. Nous avons ressenti le besoin de nous réunir et constituer un groupe de pression, face à la montée des violences, exactions et atrocités qui sont actuellement commises, en toute impunité, par l’armée israëlienne contre le peuple Palestinien à Gaza » , affirme-t-il en ajoutant que « nous avons reçu le soutien de mouvements qui oeuvrent déjà dans ce secteur, comme le parti politique Lalit, SOMALP (Solidarite Morisyin avek Lepep Palestinn), ainsi que des individus, afin de monter notre premier projet, qui est cette marche tenue vendredi.»
D’autres manifestations sont à l’étude et élaboration, conclut-il.
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