OUT MORIS : Pour l’inclusion des personnes LBT sur le lieu de travail

Le mois dernier, OUT Moris 2024 a publié son rapport sur Lesbian, Bisexual and Transgender (LBT) Women Workers’ perception of diveristy, equity and inclusion (DEI) at the maurician workplace. Cette première étude en son genre, menée par Sheistah Bundhoo-Deenoo, a révélé que les employés LBT font face à des formes de discrimination sur leur lieu de travail et donne des pistes pour construire un environnement de travail plus inclusif.

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Dans le cadre de l’étude, les témoignages d’une vingtaine d’employés LBT ont été recueillis, de même que ceux des spécialistes en DEI et des Human Ressource Managers. Il a ainsi été révélé que nombre d’entre aux se sentent « forcés à cacher leur identité » afin de s’adapter à leur environnement et d’éviter des problèmes au travail. Ils ont aussi fait état de « microaggressions » sous formes d’actions, de mots blessants et de comportements discriminatoires à leur égard. « Mo koleg ti refiz fer labiz avek mwa parski mo ti fer mo coming out » est l’un des témoignages recueillis. Des cas, parfois déguisés sous forme de blagues, qui sont par ailleurs rarement signalés à la direction. L’étude a également révélé que les employés LBT, par peur de représailles et de licenciement, rapportent rarement ces cas.

Concernant la Gender representation, il est indiqué que les « masculine-presenting women » font souvent face aux critiques de par leur apparence qui ne rentre pas dans les normes sociales. « J’avais déjà les cheveux courts et une collègue m’a dit  qu’ “il faudrait que tu laisses tes cheveux longs, parce que les gens vont penser que tu es lesbienne” », témoigne l’une d’elles.

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Des commentaires qui ont un fort impact psychologique et émotionnel sur les personnes qui subissent, sans en parler. Le rapport révèle un sentiment de suffocation, d’exclusion du côté des employés LBT. À cet effet, même si les compagnies sondées semblent connaître les principes et pratiques DEI promouvant le bien-être et l’inclusion de chaque employé, elles n’ont pas « forcément connaissance des différences spécifiques qui existent dans les groupes marginalisés, précisément ceux de la communauté LBT », souligne le rapport.
OUT Moris recommande ainsi de renforcer et d’appliquer les politiques d’inclusion sur le lieu de travail, avec la co-création des politiques et procédures avec les employés et des spécialistes en DEI et droits humains. Il demande aussi de s’assurer que ces politiques tiennent compte des réalités juridiques et socioculturelles locales, soient alignés aux meilleures pratiques internationales, définissent les concepts clés de DEI et gender identity, etc. en lien avec la législation et les droits humains et tels que défini par la convention 122 et la recommandation 169 de l’OIT/ILO pour tous les genres.

OUT Moris préconise aussi aux entreprises de communiquer sur les « Reporting mechanisms » et de les renforcer, si besoin. L’intégration des principes du DEI dans le leadership et la culture organisationnelle et la réduction des préjugés dans le processus de recrutement et de promotion figurent également parmi les recommandations de l’organisation.

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