Dépôts sauvages d’une dizaine de réfrigérateurs : Des images glaçantes !

La protection de l’environnement et la lutte contre la pollution ne sauraient être efficaces sans civisme individuel et collectif. Or, il est de notoriété que les Mauriciens sont loin d’être de bons élèves en matière de civilité environnementale.

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En attestent les images glaçantes d’un tas de déchets constitués de réfrigérateurs, de congélateurs, de gravats et de pneus, entre autres, parsemant le sol au milieu des champs de canne, à Beau-Bois. Les joggeurs qui en ont fait la découverte la semaine dernière se demandent comment ce site qu’ils sillonnent deux ou trois fois par semaine a pu, en aussi peu de temps, se transformer en véritable décharge à ciel ouvert.

Au détour d’une route qui longe un champ de canne, on aperçoit une grotte et une chapelle qui occupent le paysage depuis un peu moins d’un siècle, à en croire les plus anciens habitants du paisible village de Beau-Bois. Les joggeurs y viennent en grand nombre pratiquer leur sport au contact d’une nature préservée, afin de ressentir la beauté des paysages et évoluer sans artifice dans des conditions exigeantes pour le corps et l’esprit. Ce n’est pas pour rien que les organisateurs du Moka Trail ont décidé de privilégier le site naturel de Beau-Bois-La Laura comme nouveau point de départ du « race village 2021. » Or, une sombre tache ternit ce reluisant tableau depuis l’effroyable découverte de lundi.

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Une dizaine de réfrigérateurs hors d’usage jonchant le site sur une dizaine de mètres au milieu des champs de canne. Plus loin, des gravats de chantiers s’entassent, mais aussi des sacs remplis d’ordures ménagères. Jusqu’où iront l’inconscience et la bêtise de certaines personnes ? Elles semblent ne plus avoir de limite, si on se fie à ce bien triste spectacle qui s’est offert aux yeux d’un groupe de coureurs à pied qui empruntent ce parcours quasi quotidiennement. « Ce n’est pas un, deux ou trois appareils frigorifiques qu’on a découverts lundi, mais bien une dizaine. Je suis d’autant plus choqué et étonné de cette découverte que la veille, le site ne regorgeait point de déchets », confie un joggeur. Pire, des détritus ont été balancés dans la rivière qui traverse le site.

« L’œuvre des
marsan feray »

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L’inspecteur Vishwanaden Amasay, de la Police de l’Environnement, était dans tous ses états au moment de découvrir lesdites images. Et pour cause, il reste persuadé que sont des marchands de vieilles ferrailles et de métaux qui sont à l’origine de ces basses besognes. « Zot servi metal ki dan fiziderr la apre zot zettli dan lanatir. Pa premie fwa ariv sa. Nou pe swiv sa de pre. » Ainsi, après avoir pris contact avec le conseil de village de Quartier-Militaire, l’inspecteur Amasay a dépêché des officiers de son unité sur le site pour faire un constat et nettoyer le festival de déchets hier matin. Ne faudrait pas solliciter l’aide des caméras Safe City pour retracer les personnes coupables de ces actes éhontés ?

À noter qu’il est possible de dénoncer tout individu commettant ces actes répréhensibles en communiquant au 5250 5151 avec les officiers de la Police de l’Environnement sur leur groupe WhatsApp, photos et vidéos à l’appui. Ceux surpris en train de se débarrasser de déchets domestiques ou commerciaux, de débris de construction, de meubles de maison dans la nature, un lieu public, un cours d’eau et sur un terrain abandonné, sont passibles d’une amende de Rs 25 000.

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