Pèlerinage en Terre Sainte — Le père Mongelard : « Partis en pèlerins, nous revenons en pèlerins »

Le second groupe de pèlerins, bloqués à Bethléem en raison du déclenchement de la guerre entre Israël et le groupe Hamas, est rentré au pays hier à bord du vol de Turkish Airways en provenance d’Istanbul. Ils ont été accueillis par les membres de leurs familles et par un groupe de paroissiens Ste Hélène, dont des membres de Caritas et de Zezi Vre Zom.
Si l’avion avait accusé un retard de plus d’une heure à l’arrivée, il a fallu attendre après 15h00 pour voir les pèlerins quitter le terminal. Ils ont été accueillis par des cris de joie, des pleurs et des embrassades. Malgré la fatigue, les pèlerins affichaient le sourire. Le père Gérard Mongelard a eu droit à un accueil spécial, à une guirlande et des chants religieux.
« Nous avons quitté le pays en tant que pèlerins, nous retournons en tant que pèlerins », a dit le père Mongelard aux membres de la presse venus l’accueillir. « Le voyage s’est très bien passé. Nous avons connu un très bon moment. Malheureusement la guerre a été déclarée. Nous disons merci à Dieu, au Seigneur. Ensuite nous disons merci à l’ile Maurice entière pour son soutien et ses prières. Nous disons merci au gouvernement et à tous ceux qui nous ont aidés. Nous disons merci aux emloyés de l’agence de voyage. Nous avons eu un soutien financier qui nous a permis de rembourser toute notre dette », explique le père Mongelard.

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Interrogé quant au moment le plus dur que le groupe aura vécu, il a répondu le jour où la guerre a éclaté. « Nous étions en route vers Jérusalem, là où Marie avait rendu visite à Elizabeth. Ce jour-là, nous avons vu des roquettes traverser le ciel. Notre guide nous a dit qu’il n’a jamais entendu autant de bruit. Nous avons décidé de ne pas nous rendre à Jérusalem et de rester à Bethléem qui était plus calme et où nous avons pu nous reposer », confie-t-il.

Totefois, le plus difficile à gérer durant le voyage a été la tension créée par l’annulation des vols  « Un jour on nous dit qu’on va partir le lendemain. Alors que nous étions prêts à partir on nous a dit que le vol a été annulé. On nous disait que la situation allait s’aggraver. Nous avions été bien marqués par cela. Le pèlerinage nous aide à rester dans la prière et à rester debout », ajoute le père Mongelard.

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Le père Mongelard a aussi eu un mot pour le groupe de Mauriciens de foi islamique qui rentraient au pays après avoir accompli l’Umra à La-Mecque et qui sont rentrés à bord du même avion qu’eux. Ils sont également passés par Bethléem. Il a aussi dit sa désolation devant le nombre de morts enregistrés durant cette semaine en raison de ce conflit. Il a également annoncé qu’une fois que les pèlerins se seraient reposés, la célébration d’une messe d’action de grâce est envisagée.

Plusieurs pèlerins dont Dominique Bono ont également exprimé leur soulagement de rentrer au pays. Ils estiment que ce qui s’est passé durant leur séjour a été un prolongement de leur pèlerinage en Terre Sainte. « Je dis un grand merci au Seigneur, un grand merci à notre guide, un grand merci à notre directeur spirituel Gérard Mongelard qui a été magnifique, merci au représentant de l’agence de voyage. Je crois qu’Alice n’a pas dormi du tout afin de faire tout le travail pour nous permettre de sortir de Bethléem », déclare-t-elle.

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La directrice de l’Agence de voyage Travel Spirit, Mme Teeroovengadum, qui était à l’aéroport hier après-midi, a expliqué que, malgré sa longue expérience dans l’organisation des pèlerinages, c’est la première fois qu’elle traite un dossier de cette envergure. Elle affirme avoir puisé dans ses propres fonds pour aider les pèlerins qui avaient des moyens limités.  Elle a dit sa reconnaissance à tout le monde dont le père Mongelard et sa collaboratrice Alice Ah Kiow qui ont abattu un travail considérable.
Les pèlerins musulmans, qui revenaient de Bethléem après avoir effectué l’Umra en Arabie saoudite, ont été accueillis dans l’île avec la même émotion et le même soulagement. « Bondie gran », affirme une dame qui était accueillie par toute sa famille. Raffick Kuroomtally  de Forest Side, d’une voix émue, a expliqué que tout s’est bien passé et il est content d’avoir réussi à compléter son pèlerinage tout en faisant état de son angoisse par les événements dans cette région.

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