Par le biais d’une pétition avec plus de 3 000 signatures des employés, les syndicats du transport en commun, à savoir United Bus Service (UBS), Rose-Hill Transport (RHT), Mauritian Bus Transport (MBT) et Triolet Bus Service (TBS), comptent faire valoir leur droit pour un « equal pay for equal work ». La pétition a été déposée au bureau du Premier ministre vendredi, les employés réclamant le rétablissement de l’allocation mensuelle de Rs 1 000 qu’ils percevaient jusqu’en juin 2022.
Iqbal Sheik Abbas, président de la UBS Employees Union (UBSEU), indique qu’en attendant une révision du National Remuneration Board (NRB) des salaires des employés du secteur du transport en commun, depuis 2020, à la suite d’une décision du conseil des ministres, les employés du transport percevaient une “interim allowance” du gouvernement. “Or, depuis juin 2022, le ministre Ganoo a mis fin à cette allocation pour les travailleurs du privé, tandis que pour ceux de la CNT, Rs 1 000 ont été ajoutées à leur salaire de base. Nous sommes contents pour eux, mais nous nous sentons lésés car, pour le même travail, nous sommes payés différemment. C’est une discrimination”, dit-il.
D’où la réclamation des syndicats qui ont fait bloc pour la cause afin que le Premier ministre, Pravind Jugnauth, corrige cette injustice. Une demande qui découle du fait aussi que les employés du transport en commun comme tous les autres Mauriciens, subissent également l’inflation et la perte du pouvoir d’achat. Si les Rs 1 000 accordées sous forme de compensation salariale depuis janvier sont bien accueillies, les syndicats font ressortir que cela ne permet pas aux employés de garder la tête hors de l’eau. Raison pour laquelle dans leur revendication, les employés du transport en commun souhaitent que l’allocation de Rs 1 000 s’ajoute à leur salaire de base.
“Par ailleurs, le Collective Agreement qui a pris fin en 2016 n’ayant pas encore été renouvelé et les négociations étant toujours en cours, le gouvernement aurait dû, logiquement, maintenir notre allocation, comme il l’a fait pour la CNT, en attendant que le nouveau Collective Agreement entre en vigueur”, disent les syndicats. Si la pétition a recueilli plus de 3 000 signatures venant principalement des employés des quatre compagnies précitées, cette allocation concerne les 7 000 travailleurs du transport, incluant ceux de la CNT et des autobus individuels. En cas de sourde oreille des autorités, les syndicats du transport en commun envisagent d’autres actions syndicales.