Quand une station de police ressemble plus à un bâtiment abandonné qu’à un lieu censé garantir la sécurité, la question dérange : qui protège ceux qui protègent ? À Plaine-Verte, les policiers travaillent dans un environnement jugé pitoyable, climatisation non fonctionnelle, fils électriques pendants et locaux insalubres.
Hier, le Mouvement Anti Marchand la Drogue a organisé une marche pacifique dans la localité pour dénoncer la lenteur des procédures judiciaires liées aux affaires de drogue. Raouf khodabaccus, membre du groupe MAD, a rappelé que ce fléau continue de faire des victimes, citant plusieurs crimes et assassinats directement liés à la consommation ou au trafic, dont le cas récent à Saint-Pierre où une femme aurait été tuée par son mari sous l’emprise de la drogue.
La mobilisation s’est achevée devant la station de police de Plaine-Verte. À cette occasion, Raouf Khodabaccus a déposé un document au Prime Minister’s Office, également adressé au bureau du leader de opposition, aux élus de la circonscription 2 et 3 ainsi qu’aux autorités concernées. Ce texte souligne à la fois l’urgence de renforcer la lutte contre la drogue et la nécessité d’améliorer les conditions jugées inacceptables du poste de police du quartier.
Les revendications portent sur plusieurs aspects : la rénovation du bâtiment délabré, l’aménagement de places de stationnement pour les policiers, l’organisation de patrouilles plus régulières dans des zones sensibles comme Kadafi, dont Carro Caleptus, Roche-Bois ainsi que des rencontres fréquentes entre forces de l’ordre et habitants afin de rétablir la confiance. Les manifestants soulignent également l’insécurité persistante aux abords des commerces et des pharmacies, où employés et clients disent craindre pour leur sécurité.
En attendant des mesures concrètes, les policiers de Plaine-Verte poursuivent leur mission dans un cadre indigne, reflet d’un double problème : un combat sans relâche contre la drogue et des infrastructures publiques qui tombent en ruine.
