L’ancien cadre d’Air Mauritius Raj Ramlugun s’insurge contre le traitement qu’accorde la compagnie aux anciens employés de la compagnie, partis à la retraite, et qui ont droit à un plan de pension dérisoire. C’est ce qu’il a mis en avant-hier lors d’un point de presse en compagnie de plusieurs retraités de MK. « MK bizin rekonet bann ki finn mintnir lanvol lakonpani », a-t-il fait ressortir.
« Depi zanvie 2022, nou’nn sibir enn bes drastik dan nou ogmantasion ki obligatwarman bizin gagne de 3 a 5%. Nou’nn aprann ki sa pe kap a 0,25%, sa ve dir ki lor Rs 30 000, se 75 roupi par mwa. Kouma kapav dan konteks zistis sosial, kouma nou kapav gagn zis Rs 75 ? An 2020 finn fer al a laretret forse. Ena pe bizin viv avek pansion ki pe done zordi. Nou pa bizin sa laz-la galoup lakour », a-t-il soutenu.
La direction de MK aussi bien que de l’Air Mauritius Ltd Pension Scheme seraient ainsi indifférents sur leur sort. Il est également souligné que depuis la mise en administration volontaire de MK, en avril 2020, et la prise de contrôle de la compagnie nationale par Airport Holdings Ltd (AHL) en novembre 2021, des décisions « très arbitraires et injustes » ont été prises contre nombre d’employés forcés à la retraite prématurée, mais aussi contre tous ceux qui se retrouvent dans la catégorie des pensionnés de MK à ce jour.
Le regroupement des pensionnés fustige cette décision de réduire les acquis comme pensionnaires et la vente du plan de Pension DB (Defined Benefits) à la National Insurance Company (NIC) comme Annuity, avec une augmentation annuelle plafonnée à 0,25%, au lieu des 3-5% applicables avec constance avant janvier 2022. Ce faisant, ses animateurs estiment que MK a « abandonné les pensionnés » et « se dédouane de toute responsabilité comme ancien employeur ».
À l’issue du point de presse, les anciens de MK ont tenu une marche pacifique dans les rues de la capitale jusqu’aux abords de l’Hôtel du gouvernement, avant de remettre une lettre au bureau du Premier ministre et au leader de l’opposition pour faire part de leurs griefs. Une manifestation symbolique a ensuite été tenue devant le Paille-En-Queue Building, mais l’accès leur a été refusé dans le bureau d’Air Mauritius pour remettre la correspondance en question au secrétaire du board de la compagnie. La lettre a finalement été expédiée au Chairman du conseil d’administration par voie postale.