Le Premier ministre Navin Ramgoolam a révélé, en réponse à une question parlementaire du député Jummun ce mardi 6 mai 2025, que Rs 287,2 millions ont été versées à Sattar Hajee Abdoula ou à des entités dans lesquelles il a un intérêt direct, entre janvier 2015 et novembre 2024. Navin Ramgoolam a au début de sa réponse déclaré que Sattar Hajee Abdoula était une personne protégée et que le Premier ministre d’alors n’avait jamais voulu répondre aux questions le concernant. Il ainsi déclaré que lui allait répondre à ce sujet, car « c’est une affaire d’intérêt national ».
Selon les informations fournies, Satar Hajee Abdoula n’a été ni président ni membre du conseil d’administration de corps parapublics, mais a siégé au sein de SBM Holdings Ltd, en tant que président et membre de comités, entre 2020 et 2024, soit après les élections générales. Il a aussi siégé dans des filiales du groupe. Au total, le SBM Group lui a versé Rs 37,3 millions durant cette période :
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Rs 16,6 M de SBM Holdings Ltd
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Rs 20,7 M de ses filiales
En parallèle, ses services d’insolvabilité ont été retenus par MauBank Ltd dans 13 cas, à travers la société Grant Thornton Advisory Services Ltd, où il est Senior Director. À ce titre, les montants suivants ont été versés :
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Rs 10,9 M comme Receiver
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Rs 600 000 comme Joint Receiver
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Rs 6 M comme Liquidateur
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Rs 2,3 M comme Joint Liquidateur
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Rs 1,9 M comme Administrateur
S’y ajoutent Rs 141 M pour la co-administration d’Air Mauritius Ltd entre avril 2020 à septembre 2021 et Rs 5 M pour l’administration d’Airmate Ltd, sa filiale.
En 2017, Rs 2,2 M supplémentaires lui ont été versées comme Assesseur à la Commission d’enquête sur les actions de Britam (Kenya).
Enfin, selon les chiffres du Premier ministre, Rs 79,6 millions ont été versées à Grant Thornton (Advisory Services) Ltd et Grant Thornton Ltd pour des services de conseil, dont Rs 28 millions uniquement par le SBM Group.
Navin Ramgoolam a dénoncé une « relation incestueuse » entre certains individus et le pouvoir d’alors, et évoqué de possibles conflits d’intérêts et malversations. Il a affirmé que des vérifications plus approfondies sont en cours sur les ramifications de ces paiements.