Un plan de restauration des zones humides déjà enclenché
École, complexe sportif, commerces et beach club, entre autres, viendront s’ajouter au développement
Après une période difficile avec la plainte d’Eco-Sud, qui s’est terminée par un accord entre les deux parties, le projet Pointe d’Esny Le Village de Beau Vallon Property a repris son envol. Les premiers appartements seront livrés au premier trimestre 2026. Parallèlement, la construction des premières villas authentiques a démarré. Niché dans le cadre authentique et verdoyant du Sud-Est, ce village balnéaire comprendra un espace public et un espace privé.
Sur les 25 appartements mis en vente à Pointe d’Esny Le Village, tous ont été vendus. La particularité de ce projet est qu’il a été construit autour des étangs naturels, qui ont été restaurés et préservés. Dix personnes sont affectées en permanence pour assurer le maintien de cette zone.
Ce qui implique le nettoyage, l’identification d’espèces exotiques envahissantes et la replantation d’espèces endémiques. « Ce travail de restauration a commencé depuis 2022, avec la collaboration d’experts mauriciens et internationaux. Nous allons mettre en place des indicateurs pour mesurer les effets de la restauration. Déjà, nous pouvons observer un résultat positif des écosystèmes mis en place, avec, notamment, une régénération des plantes indigènes et le retour de certains oiseaux qui avaient déserté le site », explique Caroline Raffray, Head of Development de Beau Vallon Property.
Ce travail de restauration concerne une superficie de plus de 100 000 mètres carrés. « Il y a une partie zone ouverte qui recrée la plantation endémique et une autre partie de forêts, qui sera un peu plus dense. À ce jour, 1 000 arbres ont été plantés et nous prévoyons encore sept fois plus. C’est un projet de longue haleine. Tout le travail est fait à la main, il n’y a pas de machine. »
Si le projet a été retardé en raison de la bataille légale avec Eco-Sud, aujourd’hui, tout est rentré dans l’ordre. L’ONG contestait en effet le permis EIA du projet, en raison du site Ramsar situé à proximité. « Eco-Sud contestait la phase 2 du projet. Cela nous a affectés dans le sens où cela a pu nous donner une mauvaise image. Mais nous avons toujours respecté l’environnement. Nous avons repensé le projet, avec des correcteurs écologiques entre le développement et le site Ramsar. »
Un accord avec l’ONG a été signé en février de cette année, garantissant la préservation du site protégé. « Dans cet accord, nous sommes allés plus loin. Il y a 11 zones de 23 arpents qui étaient constructibles et que nous avons déclaré inconstructibles pour permettre une connexion avec le Ramsar Site. Cet espace agira comme une zone tampon. Les unités résidentielles ont été déplacées sur un autre endroit. »
Environnement et cadre de vie
Cet aspect environnemental plante le décor de Pointe d’Esny Le Village, constitué d’appartements et de Penthouse – tous ont été vendus. La livraison est prévue pour le premier trimestre 2026. Il s’agit de la première phase du projet. La deuxième phase est constituée de deux types de villas. Sur les sept villas authentiques, quatre ont été écoulés. Il y a également cinq villas tropicales, dont un a été vendu. Le projet comprend également 102 lots à bâtir, avec un cahier des charges à respecter.
Parmi les acheteurs, il y a des étrangers, mais aussi des Mauriciens. Les appartements ont été vendus à 490 000 euros. Le prix de lancement des duplex se chiffrait à 690 000 euros et les villas sont à partir de 895 000 euros.
Un appartement témoin donne un aperçu du lieu de vie au village balnéaire. L’ouverture donne sur le lac, permettant d’apprécier le cachet naturel de cette partie du Sud-Est. « Les appartements ont été construits de façon à ce que l’espace intérieur s’ouvre sur l’extérieur, pour profiter au maximum de l’environnement », indique Thalia Hossenbocus, assistante commerciale du projet.
L’appartement de 131mètres carrés face au lac naturel comprend 3 chambres à coucher, un espace cuisine, salon, salle à manger, toilette, salle de bain et terrasse. Le plan directeur prévoit d’autres développements dans les espaces communs. « Une partie du développement sera accessible aux résidents et au grand public. Cela comprendra un centre de sport, une école française, un espace senior living, un espace de bureau, un espace commercial incluant restaurant et bar. Tout le reste sera une partie sécurisée et Gated », explique Maxwell Ternel, Head of Sales and Marketing.
Pointe d’Esny Le Village a été développé sous le Property Development Scheme, qui donne également accès au permis de résidence pour les étrangers. Le village balnéaire donnera également sur la mer à travers un aménagement qui le liera à l’hôtel Astroea Beach. Celui-ci sera alors converti en Beach Club. Le développement d’un appart hôtel de 40 unités est aussi prévu.
Le tout sera complété dans un espace de cinq à huit ans. La livraison se fera par parcelle, les nouveaux propriétaires pourront déjà aménager dans les parties complétées. La construction a également démarré, sur les lots à bâtir.
Beau Vallon Hospitality
L’authenticité du Sud-Est en partage
Beau Vallon Hospitality est un acteur majeur du développement touristique dans le Sud-Est. Avec le Preskil Island Resort, comptant déjà 38 ans d’expérience, le groupe s’est enrichi de deux autres établissements, à savoir Astroea Beach, à Pointe-d’Esny et Solana Beach, à Belle-Mare. Virginie Gomes Dacosta, Head of Sales and Marketing de Beau Vallon Hospitality explique : « Nous avons trois hôtels partageant tous les mêmes valeurs, mais chacun ayant une personnalité propre. »
Le Preskil, à Pointe-Jérôme, comprend 214 chambres et accueille aussi bien les familles que les couples. « Ici, nous sommes dans un cadre extraordinaire, sur la péninsule. C’est une presqu’île. Nous avons également la vue sur l’île-aux-Aigrettes et un lagon magnifique. »
Les chambres familles, ici, peuvent accueillir jusqu’à trois adolescents. Trois restaurants, deux bars et deux piscines, un spa, un centre nautique, entre autres, sont à la disposition des clients. « Nous sommes dans le Sud-Est, avec un riche héritage historique et un patrimoine que nous voulons mettre en valeur. Nous avons beaucoup de choses à partager. »
Dans ce contexte, l’un des restaurants présente une carte de la cuisine locale, dans le but d’offrir une expérience authentique aux clients. Des boulettes au poisson salé aux différents currys, agrémentés de son chatini, pour finir avec un dessert de sagoo et aplon, l’équipe a puisé dans les différentes origines pour dévoiler les richesses de sa culture aux visiteurs.
Le deuxième hôtel du groupe, le Solana Beach, situé face au lagon de Belle-Mare, est réservé aux couples. « L’accent est mis ici sur le well-being. Les séjours peuvent par exemple être axés sur la connexion avec soi-même ou avec son partenaire. Il y a tout le côté pampering, avec notamment, le petit-déjeuner sur la plage. »
L’Astroea Beach, est une boutique hôtel, comprenant 16 unités de bungalow, pour adultes et enfants. Un resto-bar permet l’accueil des clients extérieurs. « Ici, c’est plutôt l’aspect relax, chill. »
Avec le Preskil Island Resort frôlant les 100% d’occupation au mois d’octobre, Virginie Gomes Dacosta, Head of Sales and Marketing, affirme avoir noté une belle reprise dans le secteur. « Le début d’année a été challenging, mais les mois qui ont suivi ont été prometteurs, avec un Peak au mois d’octobre. Nous avons frôlé les 100%. »
Les marchés principaux, comme la France, l’Angleterre, l’Allemagne, l’Afrique du Sud et La Réunion, constituent la plus grande part de la clientèle. L’introduction du Tourist Fee, par le gouvernement dans le dernier budget, n’a pas affecté les arrivées. « Quand les clients arrivent, ils savent qu’il y a une taxe de trois euros par jour. Il y a déjà eu une communication à ce sujet. Et puis, c’est une pratique courante à travers le monde », indique Ravidev Teelwah, General Manager du Preskil.
L’un des défis de l’hôtellerie, de nos jours, demeure la main d’œuvre. Ce dernier concède que comme ailleurs, l’hôtel a dû également recourir à la main-d’œuvre étrangère. « Notre équipe de stewardship est composée entièrement de Malgaches, nous avons accueilli récemment des stagiaires indiens. Nous avons également deux Malgaches au Front Office, un autre au restaurant et un au service. »
Le seul problème avec les travailleurs étrangers, ajoute Ravidev Teelwah, est qu’ils ne sont pas bilingues, contrairement aux Mauriciens. « Ce qui fait que nous abordons uniquement une partie du problème. »
Le Preskil Island Resort met également l’accent sur la préservation de l’environnement. Plusieurs projets ont été mis en place, en partenariat avec Reef Conservation. Bientôt, un panneau sera installé pour sensibiliser les clients sur la vie marine. La région ayant connu la marée noire du Wakashio il y a quelques années, la préservation de l’environnement est devenue plus que jamais, une priorité.
Virginie Gomes Dacosta dira à ce sujet que la vie a repris son cours normal dans le lagon de Pointe-d’Esny et que le Wakashio n’est même plus d’actualité. « Le fait que la mer a été fermée pendant un certain temps, a permis une régénération. Les skippers disent qu’il y a plein de coraux qui n’étaient pas là avant. » Le Preskil, avec la collaboration de Reef Conservation, a un projet de ferme de coraux dans la région.
Si la destination mauricienne est toujours prisée, les habitudes des clients ont toutefois évolué. Le premier constat est que les réservations se font plus par les plateformes numériques que chez les tours-opérateurs traditionnels. Les séjours sont aussi plus courts, il y a moins de repeaters et les réservations se font à la dernière minute. Auparavant, les clients réservaient au moins six mois à l’avance.
Ravidev Teelwah explique : « Aujourd’hui, les habitudes ont changé. Il y a pas mal de visiteurs, qui optent pour plusieurs hôtels au lieu d’un seul. Ils font 2-3 nuits chez l’un, puis bougent vers un autre. Chez nous, ils réservent surtout à l’arrivée ou au départ, en raison de la proximité de l’aéroport. »
La moyenne des séjours au Preskil est de 6 nuits. L’hôtel compte également une clientèle mauricienne importante, notamment à travers les plateformes de réservation, à la fois pour les séjours et le day package. « Parfois il y a tellement de demandes pour le day package, surtout le dimanche, que nous sommes obligés de fermer les ventes. »
L’hôtel est également réservé pour divers événements comme les mariages, des activités corporate ou des tournages. Récemment, le réalisateur français Gustave Kervern, d’origine mauricienne, y a entièrement tourné le film Voilà, c’est fini. Le tournage a duré presque deux mois.
Zulu et Éric Triton ont également choisi le décor du Preskil pour le tournage du clip de leur duo Blues nou losean. Karen et Nicolas Fanny, qui constituent le duo Les Mamours, ont aussi choisi le Preskil, pour leur clip officiel, marquant leurs dix ans de mariage.

