Les dirigeantes du Muslim Ladies Council (MLC) réclament la réintégration des deux licenciées du cabinet d’avocats, ENS Africa. Rencontrant la presse, hier, dans l’enceinte de Royal Green à Réduit, la présidente de MLC, Mariam Goodur, a déclaré que cette instance a élevé la voix à chaque fois qu’il y a une injustice. Cela a été le cas lorsqu’un établissement hôtelier avait interdit à une employée de porter le tika ou lorsque des collèges secondaires publics, tels que Maurice Curé, Queen Elizabeth College, n’avaient pas autorisé les étudiantes de porter le hijab.
« Aujourd’hui, les collèges publics autorisent maintenant les élèves à porter le hijab. Interdire ces deux employées d’ENS Africa de porter le hijab sur les lieux de travail est une atteinte à notre religious belief alors qu’une juge de la Cour suprême porte le hijab. Je dois rappeler aussi que des sportifs de haut niveau à Maurice portent le hijab. Je dois remercier le ministre du Travail, Reza Uteem, qui a pris position. It’s high time for the employer to apologise/ Nous réclamons la réintégration de ces deux employées. J’invite également le président de la république, Dharam Gokhool, de prendre position pour rendre justice », a-t-elle fait ressortir.
La vice-présidente du MLC, Nazma Auladin, déclare qu’elle a choisi de prendre la parole pour le respect de la dignité des femmes. « C’est très grave d’avoir mis à la porte une femme qui vient d’accomplir un pèlerinage. Le port de la voile est un ordre divin que choisit d’obéir une femme musulmane. Suspendre une personne parce qu’elle choisit de vivre sa foi, c’est de violer ses droits constitutionnels, Nous n’allons pas accepter de faire un choix entre la foi et le travail. Nous disons aux femmes du pays de ne pas avoir peur de vivre leur foi », a-t-elle déclaré.
L’assistante PRO, Zakeerah Khodabaccus, a également pris position avec force dans cette affaire. Plusieurs intervenantes ont aussi pris la parole. Parmi, on compte Zakeerah Moreeaet et Bilkiss Sohawon.