- Kreepalloo Sunghoon, président de la SPA demande au GM de procéder à une évaluation avant d’importer des légumes
C’est un constat de désolation que dresse Kreepalloo Sunghoon, président de la Small Planters Association (SPA) après le passage de l’intense cyclone ytopical Batsirai. Il estime à plus de 50% les cultures ayant été ravagées, ce qui mènera inévitablement à une hausse des prix des légumes dans les jours à venir. Déjà, la pomme d’amour, considéré comme un étalon au marché est à Rs 75 contre Rs 60 la livre en début de semaine.
Néanmoins, si les légumes locaux se feront plus rares dans les prochains jours, la SPA lance un appel au gouvernement pour qu’il procède d’abord à une évaluation de la situation avant d’autoriser l’importation des légumes et que ce dernier exercice soit mené par l’Agrcultural Marketing Board (AMB) pour un meilleur contrôle des prix.
« La situation est extrêmement difficile pour les planteurs. Nous sommes passés par une période de sècheresse affectant dans une grande mesure les opérations aux champs avec des délais pour l’ensemencement. Maintenant, que nous avons planté, le cyclone est venu s’abattre sur nos champs. Malheureusement, c’est la nature » ,admet Kreepalloo Sunghoon.
Les cultures dans certaines régions ont été particulièrement affectées dont le Sud, le Plateau Central et l’Est. « Le Nord a été affecté à un certain degré. Les champs de pommes d’amour, de melon d’eau, de concombre ont par exemple été endommagés. Au Plateau Central et au Sud, la plupart des cultures dont celles de haricots, coriandres, concombre, pâtisson etc. ont été touchées », poursuit-il.
Le président de la SPA ajoute que « dans certaines régions, l’eau s’est accumulée dans la terre déjà humide. Si cette eau n’est pas évacuée au bout de deux à trois jours, elle finira par faire pourrir les racines et nous perdrons ces plantes. »
Il soutient toutefois qu’il y aura quand même quelques légumes locaux sur le marché mais comme l’offre sera nettement inférieure à la demande, les prix seront rajustés à la hausse.
S’agissant de l’intention exprimée par le gouvernement d’importer des légumes suite au cyclone Batsirai, Kreepalloo Sunghoon lance un appel aux autorités pour qu’une évaluation de la situation au niveau local soit faite avant toute importation. Il soutient que les tubercules comme les betteraves, les carottes, les arouilles sont en principe préservés.
« Il ne faudrait pas importer des légumes qui sont déjà disponibles. Par exemple, souvent, on importe des carottes. Mais, je ne pense pas que les carottes aient été autant affectées. Il faut attendre que le soleil revienne dans quelques jours pour voir si les carottes sont comestibles ou pas. Dans certaines régions, les choux ont été affectés. Quand il y a trop d’eau, il y a pourrissement des légumes », indique-t-il.
La Small Planters Association demande en outre au gouvernement que l’importation des légumes soit assurée par l’Agricultural Marketing Board (AMB) pour garantir un meilleur contrôle au niveau des prix en faveur des consommateurs.« Nous enverrons bientôt une communication au gouvernement dans laquelle nous lui ferons part des mesures que nous au sein de la communauté des planteurs considérons nécessaires pour relancer le secteur. Il faut des solutions pratiques » , dit-il encore.
Kreepalloo Sunghoon regrette en outre que « nous avions encore quelques mangues, longanes, papayes et melons d’eau mais nous les avons perdus. Même si certains melons d’eau ont survécu, ils auront ramassé trop d’eau et se fissureront. Ils ne seront pas sucrés ».
Les cultures hydroponiques n’ont pas été épargnées par le cyclone Batsirai. « Avec les fortes rafales, les bâches n’ont pas résisté ».
Le président de la SPA estime que les brèdes feront leur réapparition sur le marché plus rapidement contrairement à d’autres comme les pommes d’amour. Quant aux piments et bringelles, « ils seront un peu plus chers mais disponibles ».