Post-Covid-19 : Le manque de travailleurs qualifiés dans le bâtiment préoccupe

Le Construction Industry Development Board (CIDB) a réuni les entrepreneurs de l’industrie de la construction pour un atelier de travail sur les défis auxquels ils font face. Les discussions ont été placées sous la présidence de Toolseeram Ramjeawon et ont débouché sur une stratégie pour mieux soutenir les contracteurs locaux dans le contexte économique actuel.

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Suite aux difficultés évoquées récemment par la Building and Civil Engineering Contractors Association (BACECA) et d’autres associations comme la Mechanical and Electrical Engineering Contractors Association (MEECA), l’Association of Small Contractors (ASSC) et la Building Materials Manufacturers Association (BMMA), le CIDB a orienté les discussions sur quatre axes, à savoir la main-d’œuvre, le vieillissement de la population à Maurice, la réticence des jeunes à rejoindre le secteur de la construction, ainsi qu’une pénurie de main-d’œuvre qualifiée, qui poussent les entrepreneurs à avoir recours aux travailleurs étrangers. D’où l’importance d’un assouplissement des procédures de permis de travail.

Afin de pallier le manque de main-d’œuvre qualifiée, les participants ont souligné l’importance de la création d’une Chambre des métiers. Cette institution permettrait la formation de travailleurs non qualifiés et semi qualifiés pour mieux répondre aux besoins de l’industrie, estime-t-on. De même, la création de cette Chambre pourrait se faire dans le cadre de la mise sur pied d’un Construction Industry Training Council, annoncé dans le budget.

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Il a aussi  été question de la chaîne d’approvisionnement et de la hausse des prix des matériaux. Les interruptions d’approvisionnement et la hausse du fret, suivant la pandémie de Covid-19 et le conflit entre la Russie et l’Ukraine, ont en effet entraîné une hausse des prix conséquente des matériaux. De ce fait, le coût des projets a été revu à la hausse.

Finalement, les participants ont évoqué les problèmes liés aux appels d’offres et aux contrats. À ce propos, les contracteurs souhaitent que les problèmes entourant l’e-procurement, de même que les variations des prix, la transparence autour des exercices d’appel d’offres et le règlement des litiges, entre autres, soient réglés. Ces discussions aideront le gouvernement, à travers le CIDB, à définir la marche à suivre pour l’industrie de la construction, selon le ministre des Infrastructures nationales et du Développement communautaire.
« Le gouvernement a récemment annoncé la réintroduction du “margin of preference” pour mieux protéger les entreprises locales de l’industrie de la construction. Nous avons à cœur les entrepreneurs locaux. Les propositions seront étudiées et une stratégie sera finalisée pour faire face aux défis » souligne Bobby Hurreeram.

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Le président du conseil d’administration du CIDB, Tarkaswar Cowaloosur, a pour sa part expliqué que l’organisme n’est pas resté insensible aux doléances des entrepreneurs. « Les contracteurs se retrouvent dans une situation complexe. Il est de notre devoir, en tant que régulateur, de venir de l’avant avec une nouvelle stratégie. Cet atelier de travail a permis de mieux identifier les problèmes », dit-il.

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