S’il n’y a pour l’heure heureusement aucun cas officiel de Mpox détecté dans le pays, la menace potentielle qu’elle représente au vu des échanges aériens et portuaires demeure. Pour le Dr Vasant Bunwaree, médecin spécialiste, il faut être extrêmement vigilant au niveau du port et de l’aéroport « d’autant que la propagation hors de l’Afrique est due à l’importante augmentation de la fréquence des vols internationaux ». Face à l’évolution et à la situation assez inquiétante découverte dans des pays loin du Congo et des alentours, il est indispensable, ajoute-t-il, de prendre toutes les précautions nécessaires sur le plan national et parer à toute éventualité sans pour autant paniquer la population « car la maladie n’est pas aussi grave que la variole ou le Covid-19, dont le mode de transmission est beaucoup plus complexe ».
Mubarak Sooltangos estime que sur le plan administratif et économique, le pays est mieux armé depuis le Covid-19. « Le gouvernement est équipé mentalement pour agir en amont et en présence du problème ». Si la menace se concrétisait, les répercussions seraient, avertit-il, au niveau de l’augmentation des prix des importations, de la pénurie de produits dans les pays producteurs, du ralentissement de l’activité maritime et d’une augmentation du coût du fret. Par ailleurs, « dans un climat de risque, les voyages à l’étranger pour les affaires peuvent continuer mais le voyage d’agrément répond à une autre logique, empreinte de beaucoup plus de craintes et d’hésitations face au risque. » Pour une bonne gestion d’une éventuelle menace, il recommande en amont un travail de sensibilisation, sans verser dans la psychose ou la phobie, avant que la situation ne devienne sévère.
L’économiste, Takesh Luckho, souligne que deux ans de Covid-19 ont fait reculer le pays de presque cinq ans en termes de PIB. S’il reconnaît qu’il existe aujourd’hui des mécanismes, tels le télétravail, les achats en ligne, etc., il regrette que « nous n’ayons pas tout à fait appris de nos erreurs. Nous n’avons pas su exploiter ce créneau de tourisme local. Il serait bon de réserver un quota de tourisme local qui pourrait aider pendant les temps difficiles ». Il prône un contrôle strict. « Il nous faut rester très vigilants, car le pays reçoit des voyageurs par avion et par bateau. Nous savons à quel point l’économie s’est effondrée durant le Covid-19. Il faut donc être responsable. Il faut aussi un système de santé qui fonctionne efficacement.
Dr VASANT BUNWAREE (médecin spécialiste) : « Mpox, pas aussi grave que Covid-19 mais la vigilance de mise »
Nul ne souhaiterait un Remake d’une pandémie, encore moins d’un confinement et ses conséquences néfastes sur l’économie. Néanmoins, nous ne pouvons ignorer la menace potentielle du Mpox, qui cause déjà une crise grave sur une partie du continent africain et qui s’est exporté dans quelques pays tels la Suède et le Pakistan. D’abord, qu’est-ce que le Mpox ?
C’est une maladie virale, donc infectieuse, causée par le virus Monkeypox qui se manifeste comme toutes les maladies infectieuses virales par de la fièvre, des maux de tête, un mal de gorge, une toux, des douleurs musculaires, un malaise et souvent des ganglions gonflés et enflammés accompagnés dans la foulée d’une éruption cutanée avec présence de macules (lésions non palpables), qui gonflent avec présence de liquide (papule), puis la lésion sèche, fait une croûte et tombe. Cela peut durer entre 2 et 4 semaines. Certaines personnes peuvent présenter peu de lésions sur la peau, d’autres des lésions par centaines, cela n’importe où sur le corps : paumes des mains, plante des pieds, visage, bouche, gorge.
Le Mpox peut être transmis aux humains à travers le contact physique avec une personne infectée ou à travers des matériaux, objets ou vêtements contaminés ou encore à travers des animaux contaminés (morsures, piqûres) mais surtout lors de manipulations et lors de la cuisson. Il y a aussi la contamination en face-à-face (bouche, narines) ; peau à peau (relations sexuelles) et les gouttelettes respiratoires. La confirmation de la maladie est obtenue par des tests de laboratoire et des prélèvements de peau ou des sécrétions par méthode PCR.
Ce virus qui se présenterait cette fois sous une variante plus dangereuse est-il aussi contagieux que le Covid-19 ?
Certains patients sont asymptomatiques. La majorité guérit complètement et naturellement ou avec des médicaments. Certains peuvent développer une maladie sévère avec divers types de complications dont certaines peuvent être fatales. Quelques exemples de complications sont : lésions cutanées sévères ; atteinte des yeux (cornée) avec atteinte de la vue ; difficulté de déglutition ; pneumonie ; troubles digestifs aboutissant à la déshydratation ou malnutrition ; encéphalite (inflammation du cerveau) ; myocardite ; inflammation des organes génitaux et des voies urinaires. Les malades ayant des comorbidités ou une baisse de défense peuvent développer des formes graves.
Quels sont les moyens de prévention contre ce virus ?
Il existe des antiviraux mais il ne faut pas compter dessus. La vaccination peut prévenir l’infection. Elle est proposée dès un contact suspect avec une personne infectée. Le vaccin est recommandé aux personnes à risques comme les travailleuses du sexe, etc. Une fois atteinte, la personne doit s’isoler dans une chambre si possible. S’il n’y a personne autour, laisser les lésions découvertes. Au cas contraire, bien couvrir les lésions et les désinfecter régulièrement. Éviter de toucher aux objets autant que possible (poignets de la porte, clés, télécommande, interrupteurs etc.). Le port du masque, le lavage et désinfection régulière des mains, l’eau à haute température pour laver le linge et ne pas gratter les lésions sont autant de gestes importants.
L’OMS a déclenché une alerte sanitaire mondiale. Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a appelé, le 16 août, les pays de l’Union européenne et de l’espace économique européen à « se préparer » en vue d’une hausse du nombre de cas, pour « permettre une détection et une réponse rapides à tout nouveau cas ». La France a placé son système de santé en état de vigilance maximale. Le ministre de la Santé souligne qu’un protocole est déjà existant au niveau du port et de l’aéroport. Recommanderiez un plan de contrôle renforcé ?
Définitivement, oui. Il faut être extrêmement vigilant au niveau du port et de l’aéroport d’autant que la propagation hors de l’Afrique est due à l’importante augmentation de la fréquence des vols internationaux et aussi des rencontres sexuelles dans divers pays.
Le virus fut découvert au Danemark en 1958 dans une colonie de singes maintenue pour la recherche. Le premier cas de maladie chez les humains fut rapporté chez un bébé en 1970 en République démocratique du Congo. Après l’éradication de la variole propagée par un autre virus de la même famille et plus dangereuse en 1980 et l’arrêt de la vaccination anti-variolique, le Mpox a résolument émergé en Afrique de l’Est (la version Clade I) et de l’Ouest (la version Clade II). En 2022, il y a eu une explosion du Mpox en Afrique, surtout Clade IIb. Le 23 juillet 2022, l’OMS réagit et déclare une urgence de santé publique et publie une stratégie de réponse à apporter à l’éclosion du Mpox avec conseils techniques.
Face à l’évolution et à la situation assez inquiétante découverte dans des pays loin du Congo et des alentours, il est indispensable de prendre toutes les précautions nécessaires sur le plan national et parer à toute éventualité sans pour autant paniquer la population car la maladie n’est pas aussi grave que la variole ni le Covid-19 dont le mode de transmission est beaucoup plus complexe.
Maurice est-elle particulièrement exposée de par sa proximité et ses liens avec l’Afrique ?
Particulièrement exposée, je ne dirais pas, mais il est évident que le risque est plus que réel. Les voyages augmentent chaque jour, les relations entre pays aussi et malheureusement l’implication relative à la transmission par le sexe devient préoccupante. Les liens avec l’Afrique, certainement mais aussi d’autres pays où le virus a déjà fait son apparition, ce qui force et forcera les pays affectés à prendre des mesures rapides et efficaces, voire drastiques dans certains cas.
À Maurice, soyons toujours avant-gardistes et prenons toutes les mesures à temps car tous les données et moyens sont à notre disposition.
MUBARAK SOOLTANGOS (Observateur économique) : « Si la menace se concrétise, des répercussions sur les prix »
Nul ne souhaiterait un Remake d’une pandémie, encore moins d’un confinement et ses conséquences sur l’économie. Nous ne pouvons néanmoins ignorer la menace potentielle du Mpox qui cause déjà une crise grave sur une partie du continent africain et qui s’est exporté dans quelques pays tels la Suède et le Pakistan. Après l’expérience du Covid-19, diriez-vous qu’économiquement parlant, le pays est plus préparé face à une potentielle épidémie ou au contraire serait-il catastrophique pour une économie déjà fragilisée ?
Avant d’aborder le volet économique, il serait bien de faire une réflexion profonde pour essayer de remonter aux sources du problème. Il y a toujours eu des pandémies dans l’histoire du monde, mais ce qui est nouveau, c’est la vitesse vertigineuse à laquelle se répandent les pandémies récentes et la manière dont celle du Covid, par exemple, a été convertie en psychose pour créer une panique générale qui a débouché sur une campagne de vaccination obligatoire au niveau mondial.
Deux questions s’imposent : pourquoi les maladies graves et contagieuses prennent toujours naissance en Afrique et en Asie et jamais en Occident, et à qui a profité la vaccination obligatoire à l’échelle mondiale contre le Covid-19 ?
Sur le plan administratif et économique, nous sommes certainement mieux avertis depuis la catastrophe du Covid-19. Le gouvernement est équipé mentalement pour agir en amont et en présence du problème, pour prendre des mesures préventives et curatives contre la maladie et des mesures administratives en vue de mettre en place et gérer un Lockdown. Le mécanisme d’aide de l’État aux entreprises les plus susceptibles d’être affectées par la crise est aussi du vécu et peut être mis en œuvre à brève échéance.
Les entreprises ont développé le réflexe de contenir leurs frais généraux en période de crise, de s’assurer de la constitution de stocks de sécurité pour faire face aux pénuries, dont l’achat à terme de marchandises (Forward Buying). Elles maîtrisent aussi le mécanisme du travail à domicile, comment l’organiser et le mettre en œuvre.
L’OMS a déclenché une alerte sanitaire mondiale. Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a appelé, le 16 août dernier, les pays de l’Union européenne et de l’espace économique européen à « se préparer » en vue d’une hausse du nombre de cas, pour « permettre une détection et une réponse rapides à tout nouveau cas ». La France a placé son système de santé en état de vigilance maximale. Pensez-vous que Maurice est particulièrement exposé de par sa proximité et ses liens avec l’Afrique ?
Ma réponse comporte une autre interrogation. Le Mpox couve en Afrique depuis deux ans et le monde et l’OMS ne se mettent en branle que lorsque la contagion atteint l’occident. C’est du déjà-vu avec le Covid-19. Tant qu’une catastrophe se limite à l’Afrique, au Moyen-Orient ou à l’Asie, le reste du monde, dit civilisé, n’en fait aucun cas et c’est du Business as Usual. Si c’est cela la solidarité humaine, nous avons encore beaucoup de chemin à faire pour rendre le monde vraiment civilisé, à commencer par les puissants.
Notre pays a une économie très ouverte sur l’extérieur et nous sommes exposés aux risques que représentent les importations de marchandises, dont le bétail sur patte. Il y a en plus le recours à la main-d’œuvre importée et le flux de touristes de toutes origines. Nous ne sommes pas plus exposés aux maladies venant d’Afrique qu’à celles venant du monde entier. Votre référence plus spécifiquement à l’Afrique dénote un réflexe visiblement conditionné par les médias occidentaux.
Vous estimez donc que si jamais il y avait une nouvelle pandémie, le monde du travail serait moins affecté car moins pris au dépourvu après l’expérience du Covid-19, avec un système de travail à distance déjà bien rodé dans plusieurs secteurs ?
Oui, il serait moins affecté parce que les moyens de prévention, de détection et de prise en charge des malades sont plus ou moins bien rodés et peuvent être rapidement mis en œuvre. Les entreprises connaissent bien les rouages du travail à distance, de la communication avec leurs employés et intra-entreprises par voie de visioconférence. La mise en place du système connaîtra moins de balbutiements que pour le Covid.
Quelles sont les possibles répercussions économiques ?
Si la menace se concrétise, les répercussions seraient au niveau de l’augmentation des prix de nos importations, de la pénurie de produits dans les pays producteurs, du ralentissement de l’activité maritime et d’une augmentation du coût du fret. L’effet négatif sur l’inflation serait palpable et toucherait malheureusement tous les secteurs.
Le tourisme risque-t-il d’en souffrir si l’épidémie s’étend dans davantage de pays ?
En cas de Lockdown, le secteur touristique sera directement touché de manière plus abrupte que les autres secteurs, et d’une envergure plus sévère. S’il y avait un Lockdown, les autres activités économiques pourraient, tant bien que mal, se poursuivre au ralenti, mais celles liées au tourisme pourraient se réduire à néant. Généralement, dans un climat de risque, les voyages à l’étranger pour les affaires peuvent continuer compte tenu des enjeux économiques, mais le voyage d’agrément répond à une autre logique, empreinte de beaucoup plus de craintes et d’hésitations face au risque.
Notre proximité avec l’Afrique sera un facteur de dissuasion supplémentaire pour notre clientèle touristique, bien que nos interactions avec le continent africain soient de moindre importance que celles que nous avons avec les autres pays. Le réflexe psychologique, lorsqu’il s’agit de l’Afrique, est plus négatif, et personne ne l’ignore.
Que recommanderiez-vous pour minimiser les potentielles répercussions sur le pays ?
Le plan à suivre en cas de crise est bien présent dans les esprits au niveau des autorités, mais il se mettra plus rapidement en place si le travail de sensibilisation – sans verser dans la psychose ou la phobie – se fait en amont, avant que la situation ne devienne sévère et contraignante. J’ai à l’esprit ce qu’on appelle des Test Runs, en guise de formation, de préparation et de sensibilisation.
TAKESH LUCKHO (Économiste) : « Deux ans de Covid ont fait reculer le pays de cinq ans (PIB) »
Nul ne souhaiterait un Remake d’une pandémie, encore moins d’un confinement et ses conséquences sur l’économie. Nous ne pouvons néanmoins ignorer la menace potentielle du Mpox, qui cause déjà une crise grave sur une partie du continent africain et qui s’est exporté dans quelques pays tels la Suède et le Pakistan. Après l’expérience du Covid-19, diriez-vous qu’économiquement parlant, le pays est plus préparé face à une potentielle épidémie ou au contraire serait-il catastrophique pour une économie déjà fragilisée ?
Oui et non. L’économie mauricienne est plus préparée à faire face à une éventuelle situation telle car nous apprenons toujours de nos erreurs et des décisions prises dans le passé. Lors du Covid-19, le pays a fermé son économie pour la première fois avec le confinement. C’était la panique totale et l’économie était presque à genoux. Le confinement strict a contribué à une perte de valeur économique. Deux ans de Covid-19 ont fait que Maurice a reculé de presque 5 ans en termes de PIB. Il a en outre fallu prendre des décisions fiscales et monétaires non conventionnelles et aujourd’hui nous payons encore les pots cassés.
Par exemple, le retrait de Rs 158 milliards de la Banque de Maurice, Rs 60 milliards à l’État pour stabiliser l’économie, Rs 80 milliards de la Mauritius Investment Corporation (MIC) pour soutenir les entreprises affectées. C’est comme si nous avions imprimé des billets pour mettre en circulation, ce qui n’est pas sans conséquence. Il y a eu une dépréciation de la roupie et l’inflation. C’est pour cela que je ne suis pas d’accord quand on dit que l’inflation est importée avec la hausse du fret etc. En partie oui, mais c’est en partie lié aux décisions politiques et fiscales.
L’OMS a déclenché une alerte sanitaire mondiale. Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a appelé, le 16 août dernier, les pays de l’Union européenne et de l’espace économique européen à « se préparer » en vue d’une hausse du nombre de cas, pour « permettre une détection et une réponse rapides à tout nouveau cas ». La France a placé son système de santé en état de vigilance maximale. Pensez-vous que Maurice est particulièrement exposée de par sa proximité et ses liens avec l’Afrique ?
Oui, nous sommes voisins. Le Covid-19 provenait de l’hémisphère Nord et avait pris de temps pour nous atteindre. Nous avons aujourd’hui beaucoup de personnes qui transitent par l’Afrique pour venir à Maurice. Il y a beaucoup d’Africains qui viennent aussi soit pour le tourisme soit pour le Business. Beaucoup de bateaux à destination de l’Asie passent aussi par Maurice. Nous sommes donc exposés.
Diriez-vous que si jamais il y avait une nouvelle pandémie, le monde du travail serait moins affecté car moins pris au dépourvu après l’expérience du Covid-19, avec un système de travail à distance déjà bien rodé dans plusieurs secteurs ?
Il y a des mécanismes qui existent désormais et adoptés par plusieurs compagnies tels le télétravail, les achats en ligne, etc. Toutefois, nous n’avons pas tout à fait appris de nos erreurs. Le secteur du tourisme qui est susceptible d’être affecté à nouveau si d’aventure il y avait une pandémie, avait joué la carte du tourisme local durant le Covid-19. Après la réouverture des frontières, par contre, ils ont à nouveau misé sur le tourisme international.
Nous n’avons pas su exploiter ce créneau de tourisme local. Si les hôtels n’ont pas eu à fermer leurs portes et les employés n’ont pas perdu leur travail, c’est grâce à l’aide du gouvernement. Mais, l’industrie n’a pas appris de ses erreurs, elle n’a pas diversifié. Il serait bon de réserver un quota de tourisme local qui pourrait aider pendant les temps difficiles. Le tourisme local a bien aidé les hôtels durant le Covid-19.
Autrement, le télétravail, le Pass sanitaire, nous connaissons déjà. S’il y avait une pandémie, je ne pense pas que nous aurions à stopper l’économie avec un confinement strict. Peut-être des confinements localisés. Quant au travail devant être fait en présentiel, il faudrait si une telle situation sanitaire s’avère, trouver un système de Roster par exemple.
Quelles pourraient être les répercussions économiques locales en cas d’une pandémie ?
Le secteur touristique serait directement affecté car le Mpox pourrait occasionner certaines restrictions au niveau des voyages. S’il y a fermeture des frontières dans certains pays, il y aura moins de touristes. Et, Maurice dépend beaucoup du tourisme. Il y a, par ailleurs, les autres secteurs où la production ou encore les services nécessitent que les employés soient physiquement présents. Il faudra trouver des moyens pour les garder en opération. Cela dépend de la vitesse de contagion/propagation du virus mais aussi le taux de fatalité. Plusieurs années après, le Covid-19, par exemple, est comme une grippe saisonnière.
Que recommanderiez-vous pour minimiser les potentielles répercussions sur le pays ?
N’ayant aucun cas actuellement à Maurice, des décisions extrêmes ne sont pas de mise. Mais, il nous faut rester très vigilants, car le pays reçoit des voyageurs par avion et par bateau. Il faut un contrôle strict. À travers les passeports et autres données, nous savons la provenance et l’endroit d’escale des voyageurs.
S’il y a un Risk Assessment efficace, nous pourrons prendre des précautions. Si le pays reçoit des cas, et s’il faut un confinement, il faut le faire. Pendant le Covid-19, il y avait un protocole de Work From Home pour le secteur public mais je peux dire que c’était sur le papier seulement. Il faut respecter la flexibilité et il faut que les employés aussi assument leurs responsabilités. Nous savons à quel point l’économie s’est effondrée durant le Covid-19. Il faut donc être responsable. Il faut aussi un système de santé qui fonctionne efficacement.