Le Petroleum Pricing Committee (PPC), réuni hier pour passer en revue les prix de détail de l’essence (Mogas) et du diesel (Gas Oil), a décidé de maintenir les tarifs actuels à la pompe. Toutefois, dans le contexte socio-politique actuel, une éventuelle révision à la baisse n’est pas à écarter, une nouvelle réunion étant prévue ce jeudi.
Selon des estimations indépendantes relayées par Vishal Joyram, ancien gréviste de la faim et fervent défenseur d’une réforme de la politique des prix du carburant, une baisse d’au moins Rs 10 par litre serait aujourd’hui justifiée. Ces estimations prennent en compte la tendance actuelle des prix internationaux, les coûts d’importation et de transport, ainsi qu’une marge commerciale raisonnable.
« La promesse de réduction était faisable. Nous l’avons démontré à plusieurs reprises. Ce sont des prélèvements excessifs qui maintiennent artificiellement les prix élevés. Le problème n’est pas économique, il est politique », soutient Vishal Joyram.
Ce dernier avance que le prix du baril a connu une baisse significative sur les marchés internationaux depuis plusieurs mois et que d’autres pays comparables à Maurice ont déjà répercuté ces baisses au bénéfice de leurs consommateurs. « À Maurice, au contraire, la STC est utilisée comme une vache à lait pour éponger d’autres déficits au lieu d’alléger la facture des ménages », lance-t-il.
Il déplore également un manque de transparence. « Le prix de référence utilisé par la STC ne reflète pas les réalités du marché. Il est artificiellement gonflé, et le prix réel d’achat du carburant n’est jamais communiqué. Pourquoi ce manque de transparence ? Parce qu’à chaque litre vendu, une manne fiscale est engrangée. C’est une taxe déguisée. Quand le peuple fait le plein, c’est surtout le Trésor qui se régale », affirme-t-il.