Projet initié en 2017 – Résidence Camélia: Des habitants de La-Ferme et Eau-Bonne relogés

Les travaux de construction de 233 maisons à La-Valette sont terminés et celles-ci seront livrées d’ici mercredi lors d’une cérémonie officielle en présebce du Premier ministre, Pravind Jugnuath. Conçu par la National Housing Development Company, ce projet vise à offrir un abri décent à environ 80 familles. Ces familles ont vécu pendant de nombreuses années dans des maisons précaires sur les terres de l’État à Eau-Bonne et La-Ferme. « Mo’nn grandi laba ek mo’nn marye. Zordi mo ena enn tifi ek enn garson », raconte Maxwell Jolicoeur qui a déjà commencé à emballer ses affaires pour aller s’installer à Résidence Camélia avec sa famille. « Je suis content. C’est une grande fierté pour ma famille et moi. Nous avons traversé beaucoup de difficultés à La-Ferme. À chaque fois qu’il pleuvait, nous étions obligés d’enfoncer nos pieds dans un sac en plastique pour pouvoir marcher. Nou ti oblize fer sa pou evit tranpe », confie Maxwell.

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Le coût de ce projet s’élève à Rs 560 millions. Chaque unité de logement comprendra deux chambres à coucher, une salle à manger, un salon, des toilettes et une salle de bains. Un porche et un parking sont également prévus pour chaque unité.

Éric vit à Eau-Bonne depuis neuf ans après son mariage. Il a vécu les pires traumatismes, surtout en période de mauvais temps. Heureusement, dans peu de temps, il ira vivre dans sa nouvelle maison à Résidence Camélia. « Nou finn sibir tou kalite problem, mo swete nou pa gayn problem laba. » Pour rappel, tous les bénéficiaires de ce projet ont reçu une formation sur le développement personnel, dispensée par Caritas, pour faciliter leur installation dans leur environnement.

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Georges (nom modifié) s’est rendu à Résidence Camélia pour voir la maison que les autorités mettront à sa disposition sous peu. Il note d’emblée l’absence d’un transport plus régulier, surtout pour les vieilles personnes qui auront beaucoup à marcher pour se rendre au centre de Bambous. D’après les renseignements recueillis, les futurs résidents ne connaissent pas encore les conditions entourant leur relogement. « Pour le moment, nous ne connaissons pas trop les détails », dira Georges.

Ce projet a été initié par le gouvernement en 2017 dans le but de reloger 193 familles squatters de La-Ferme et Eau-Bonne après la décision de mener des travaux de réhabilitation au réservoir de La-Ferme, vieux de plus de 150 ans, et qui représentait un danger pour les habitations avoisinantes. En au moins deux occasions, il s’en est fallu de peu pour que le pire se produise. La première fois, en mars 2007, lorsque le réservoir était rempli à ras bord à la suite de grosses averses et que l’eau menaçait de se déverser sur le village.

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Trois ans plus tard, en mars 2010, la crainte s’est manifestée à nouveau. Cette fois, le déversoir du barrage qui sert à canaliser le trop-plein d’eau vers une rivière des environs avait été obstrué par un tronc d’arbre et d’autres détritus. Sans dire que parfois l’eau en excès dans le réservoir exerce une pression sur une façade du barrage constituée de vieilles pierres aujourd’hui disjointes.

Le conseil des ministres avait pris en février 2017 une décision de principe pour le relogement de la soixantaine de familles concernées dont celles des squatters, ou alternativement pour les compenser en vue de leur évacuation des lieux.

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