Protection des consommteurs – 50 ans de l’ACIM : Le ministre Sik Yuen annonce une baisse de Rs 15 à Rs 20 sur le beurre/margarine

Maximum mark-up de 20% pour les légumes frais en supermarché

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Un comité bientôt mis sur pied pour identifier les produits alimentaires, devant accuser de baisses

L’Association des Consommateurs de l’île Maurice (ACIM) a organisé un séminaire, hier, pour marquer son 50 e anniversaire. L’occasion de passer en revue les progrès accomplis et élaborer sur les nouvelles stratégies. Présent à cet événement, le ministre du Commerce et de la Protection des Consommateurs, Michaël Sik Yuen, s’est appesanti sur l’importance des associations de consommateurs qui effectuent un travail social. Il a annoncé qu’un comité sera constitué pour identifier les produits, dont les prix devront baisser. Entre-temps le beurre/margarine accusera une réduction de Rs 15 à Rs 20 et les prix des légumes en supermarchés seront contrôlés.

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Officiellement enregistrée en 1975, l’ACIM a probablement vu le jour plus tôt. C’est ce qu’a indiqué son secrétaire général, Jayen Chellum. « L’association a peut-être été créée au cours de la Seconde Guerre mondiale, quand il y avait le rationnement de nourriture. Certains y avaient facilement accès et d’autres pas. Mais c’est au début des années 1970, que l’association s’est surtout fait connaître, en militant contre les lampes à pétroles vertes, qui avaient fait 80 victimes, des ménagères. Nous avions pu ainsi faire interdire ces lampes à pétrole », dira-t-il. C’est l’un des nombreux combats remportés par l’ACIM. À l’époque, il y avait aussi des syndicalistes parmi ses membres. Par la suite, certains sont partis faire de la politique. « 50 ans après, nous continuous à œuvrer pour le respect des droits des consommateurs. Tous les gouvernements reconnaissent notre importance. Sauf qu’il y a eu un moment, où nous avons été privés de fonds », fait-il encore comprendre.
Jayen Chellum souligne le dynamisme instauré depuis l’arrivée de Michaël Sik Yuen au ministère du Commerce et de la Protection des Consommateurs. « Nous avons eu plusieurs réunions de travail. Le ministre est à l’écoute de nos idées. C’est une bonne collaboration, dans l’intérêt des consommateurs », se félicite-t-il. Il a tenu à remercier toutes les personnes, qui ont contribué à préserver l’association pendant toutes ces années.

Intervenant lors de ce séminaire, le ministre Sik Yuen a salué le travail remarquable effectué par l’ACIM. « Les associations de consommateurs font un travail social. Souvent, le public n’est pas bien informé. Il se tourne alors vers nous ou vers les associations, pour avoir les informations », a-t-il fait comprendre. Il a avancé que depuis son arrivée au ministère, il s’est fait un devoir de travailler en collaboration avec les associations. « La protection des consommateurs, c’est un travail d’équipe », maintient-il.

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Michaël Sik Yuen a annoncé que le ministère viendra avec de nouvelles mesures pour mieux protéger les consommateurs. Il a cité l’introduction d’une Smart Card, pour mieux contrôler la vente du gaz ménager. « Ce n’est pas possible qu’un camion fasse la livraison le matin et à 13h toutes les bonbonnes sont épuisées. Il y a des gens qui achètent par 30 à 40 bonbonnes d’un seul coup. Ce n’est pas possible. Et puis quand quelqu’un a besoin d’une bonbonne pour cuire à manger, il n’en reste plus. Il faut en finir avec ces pratiques », dénonce-t-il avec force.

Il a ajouté que pour les voitures alimentées au gaz, il a eu des pourparlers avec les fournisseurs, pour que l’approvisionnement puisse se faire directement sur les stations d’essence, au lieu d’avoir recours au gaz ménager. Pour ce qui est de la Smart Card, un consultant travaille sur ce projet en vue d’éviter des pénuries artificielles. « Notre capacité de stockage est à 15 000 tonnes métriques. La STC dispose facilement de 7 000 à 10 000 tonnes métriques de stockage de gaz. 7 000 tonnes métriques de gaz, cela fait plus de 650 000 bonbonnes de gaz. Le stock est là. C’est au moment de la livraison qu’il y a un problème. Tout disparaît rapidement », concède-t-il.

Au chapitre des produits alimentaires, le ministre a indiqué que le gouvernement a mis un fonds de Rs 2 milliards pour stabiliser les prix. « Les premiers produits qui ont subi des baisses, sont les légumes en conserve et congelés, ainsi que l’alimentation pour bébé. Cela s’ajoute à cinq produits dont les prix sont déjà contrôlés. Soit le lait, l’huile, le riz, le fromage et la farine », dit-il.

Très bientôt, soit à partir du prochain stock, le prix du beurre et de la margarine baissera également. « Il y aura une baisse de Rs 15 à Rs 20 sur le beurre et la margarine, dépendant des marques. Auparavant, c’était un marché libre. Chacun appliquait les prix qu’il voulait. Après plusieurs Surveys, nous avons décidé d’appliquer une marge de 33% que l’importateur et le détaillant, combinés, devront respecter. Nous appliquerons également un maximum mark up pour le sel », annonce-t-il.

Il a ajouté qu’un comité comprenant toutes les parties prenantes sera mis sur pied pour identifier d’autres produits de première nécessité, dont les prix doivent être révisés à la baisse. Il a précisé que le gouvernement met l’accent sur les produits de base. Les légumes frais vendus en supermarché seront aussi concernés par un maximum mark up de l’ordre de 20%. « Dans certains supermarchés, un légume peut se vendre jusqu’à trois à quatre fois, le prix pratiqué au marché. C’est pour cela que nous allons venir avec cette mesure. Le State Law Office travaille dessus », rassure-t-il.

Au sujet des produits pétroliers, Michaël Sik Yuen a indiqué que le marché est instable en raison de la guerre entre l’Israël et l’Iran. « Quand cela a monté, nous avons maintenu le prix à la pompe. Nous n’avons pas ajusté. Actuellement, le prix est de nouveau à la baisse, mais cela n’a pas atteint les 4% nécessaires pour le répercuter sur les consommateurs. Mais comme vous le savez, le plus gros problème est que le fonds est toujours déficitaire. »
Tout de même, a-t-il ajouté, avec le nouvel appel d’offres, approuvé par le conseil des ministres vendredi dernier, la STC pourra importer les produits pétroliers à un meilleur prix. « Cela coûtera au gouvernement et aux consommateurs, Rs 1milliard en moins en un an. »Cela se répercutera à la pompe », laisse entendre avec le proviso qu’«il faut toutefois espérer que la guerre ne recommence pas. » Le nouveau contrat pétrolier débutera à partir du 1 err août.

 

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