Récifs coralliens : l’urgence d’une stratégie nationale inclusive mise en avant

Quel avenir pour la restauration des coraux à Maurice ? Tel était le thème d’un atelier, réunissant des membres d’autorités, des acteurs de la société civile, du monde universitaire, de la recherche et du secteur privé. Les discussions ont permis de souligner l’urgence d’élaborer une stratégie de restauration nationale du corail et qui soit réellement inclusive. La société civile a revendiqué sa pleine association à ce processus, aux côtés du ministère de la Pêche pour que les décisions prennent racine dans l’expérience du terrain et les besoins réels des communautés côtières.

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À l’issue de l’atelier, est sorti un rapport synthétisant les discussions s’étant déroulées en groupe. L’objectif de la session consistait à engager les parties prenantes dans un dialogue multisectoriel autour de la restauration corallienne. Il s’agissait de jeter les bases d’une stratégie nationale de restauration des coraux qui reflète les besoins, les défis et les opportunités spécifiques au contexte mauricien.

Lors de la session de discussion de groupe impliquant des acteurs de la société civile, d’institutions publiques et d’entreprises privées, les participants ont abordé six questions majeures visant à identifier des idées pratiques et stratégiques sur la restauration des récifs coralliens à Maurice. Leurs contributions collectives ont été synthétisées dans ce document, fournissant une base complète pour une planification et une action ultérieures. Les résultats exposés mettent en avant non seulement les facteurs de succès et les obstacles, mais comprennent également des mesures immédiates et des aspirations à long terme pour guider les efforts de restauration des récifs coralliens autour de l’île.

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Parmi les facteurs clés à considérer dans le développement d’une stratégie nationale de restauration des coraux, les participants prônent les éléments suivants comme des composants essentiels pour une stratégie de restauration des coraux cohérente et efficace : faire un relevé de tous les intervenants impliqués dans la restauration des coraux; clarifier les objectifs de chaque intervenant et les aligner vers un objectif commun; examiner les stratégies et méthodes de restauration passées (ce qui a fonctionné, ce qui n’a pas fonctionné); définir clairement les rôles et responsabilités de chaque acteur et développer un plan de mise en œuvre complet.

L’atelier a par ailleurs permis de concevoir une approche systémique et collaborative, à savoir de suggérer une collaboration partagée entre plusieurs parties prenantes ; établir un mécanisme national de coordination ; harmoniser des techniques et des approches à travers les projets. Les participants ont aussi élaboré des besoins d’expertise à la fois technique et non technique et multidisciplinaire et la nécessité d’une formation continue et le renforcement des capacités.

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Le rapport fait mention de la création d’un cadre réglementaire adapté aux activités maritimes ; l’établissement de zones d’exclusion, qu’elles soient permanentes et temporaires ; l’identification des zones affectées et des espèces de coraux les mieux adaptées à la restauration.

Pour ce qui est des ressources, le rapport mentionne la mobilisation d’un financement durable et à long terme ainsi que la disponibilité de ressources humaines adéquates. Figure également un volet sur la sensibilisation, l’éducation et la formation des communautés locales. L’accent est mis sur la co-construction des politiques de restauration avec tous les acteurs concernés.
Autre recommandation : des politiques traitant les causes profondes plutôt que les symptômes. La transparence et le suivi sont mis en relief avec des évaluations systématiques. L’inclusion des communautés locales dès le départ est d’une importance capitale ainsi que le soutien à des moyens de subsistance alternatifs pour réduire la pression sur les écosystèmes marins.

La vision pour les récifs coralliens d’ici à 2035 se présente sous la forme de coraux sains et résilients, avec une réduction du blanchissement et une plus grande diversité des espèces; établissement de pépinières de coraux terrestres; identification et propagation des espèces de coraux résilientes; mise en place de zones d’exclusion efficaces pour protéger la biodiversité; impact réduit des activités maritimes et pression touristique réduite sur les plages.

Le rapport met en avant des projets de restauration à grande échelle avec une érosion côtière réduite et une augmentation des populations de poissons.
En brève, les échanges ont privilégié l’importance d’une approche intégrée, participative avec une disponibilité financière assurée pour la restauration des coraux à l’île Maurice. Est attendue une stratégie nationale, construite sur la transparence, la collaboration entre les acteurs, les connaissances scientifiques et un engagement politique fort.

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