Redéploiement dans les collèges d’État – UPSEE : « Respectez les accords de 2000 et 2008 ! »

- Le syndicat dénonce « la mauvaise gestion » de MEDCO

L’Union of Private Secondary Schools Employees (UPSEE) a manifesté jeudi devant les locaux de l’administration de MEDCO contre le non-respect de certaines clauses de deux accords signés entre ce syndicat et le ministère de l’Education, et portant sur le redéploiement des employés du secondaire privé en cas de fermeture de collège. Les dirigeants de l’UPSEE, pancartes en main, ont dénoncé par la même occasion, en de termes sévères, la mauvaise gestion au quartier général de MEDCO, qu’ils attribuent à « un manque de compétences, de rigueur et de professionnalisme » à plusieurs niveaux de cette organisation.

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D’abord l’UPSEE est très remontée contre le ministère de l’Education et MEDCO pour le non-respect du statut des recteurs de MEDCO qui ont été dirigés vers des collèges d’Etat après la fermeture de leur établissement. Ils citent le cas de cette rectrice de MEDCO Cassis, en poste depuis le début de cette année à la Bambous SSS et qui doit dorénavant enseigner « 15-20 periods per week ».

Or, affirme l’UPSEE, en s’appuyant sur le document de l’accord de 2000 et celui de 2008, le ministère de l’Education s’est engagé à redéployer le personnel surnuméraire des collèges privés vers des organismes gouvernementaux et para-étatiques avec des postes adaptés et à des conditions non moins favorables. L’accord datant de 24 avril 2008 entre l’UPSEE et le ministère de l’Education stipue: “Consistent with the spirit of 1983 and 2000 agreements, the ministry of Education undertakes to do everything in its power to redeploy the redundant staff in government and parastatal bodies (including MEDCO), in suitable posts and on no-less favourable terms as it has been the case following the closing down of three schools in march 2008.”

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« Pendant plusieurs années ces personnes ont servi au sen de l’administration du collège et aujourd’hui, elles sont traitées simplement comme des enseignants et on leur demande de retourner en classe. Il y a un manque de considération des autorités pour les compétences et l’expérience qu’elles ont acquises en tant que chef d’établissement », dénonce Arvind Bhojun, président de l’UPSEE.

Il ajoute que ces recteurs ont été coupés pendant plusieurs années de la pratique de l’enseignement alors que le contenu des programmes des cours a beaucoup changé au fil des années. « Au lieu de les obliger à retourner en classe, pourquoi ne pas mettre à profit leur expérience d’administrateur d’école ? » se demande-t-il.

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Les dirigeants de l’UPSEE ont découvert, disent-ils, « avec étonnement et colère » récemment, l’existence de deux circulaires du ministère de l’Education, l’une datant d’avril 2012 et l’autre de mai 2013, concernant le volume de travail des recteurs de MEDCO qui ont été redéployés dans des collèges d’Etat. « D’après ces documents, ces recteurs de MEDCO doivent enseigner 15 à 20 périodes par semaine. Mais nous n’avons jamais été mis au courant des changements de certaines clauses dans l’accord de 2000 et de 2008. Ces modifications ont été faites à notre insu et c’est clairement un manque de respect du ministère de l’Education envers l’UPSEE et envers nos membres. Nous n’allons pas rester tranquilles », dénonce le président de l’UPSEE qui a affirmé que son syndicat a pris connaissance de ces changements à la suite de la protestation de cette rectrice de MEDCO Cassis au sujet de ses nouvelles attributions.

L’autre motif de la colère du l’UPSEE ayant conduit à la manifestation de jeudi dernier est l’indifférence totale, dont fait preuve de l’administration de MEDCO par rapport aux problèmes des employés de ce secteur de l’éducation. Lorsqu’il y a fermeture de collège dans le secondaire privé c’est MEDCO devient l’employeur du personnel enseignant et non-enseignant de l’établissement en question, même si ces employés sont dirigés vers des institutions gouvernementales. À ce jour, il y aurait environ… 900 employés Teaching and Non-Teaching sous la tutelle de MEDCO alors qu’il y a seulement deux collèges MEDCO qui sont opérationnels, soit MEDCO Alex Bhujoharry et MEDO Agalega.

L’UPSEE qualifie la gestion de MEDCO de chaotique, en raison, selon ce syndicat, d’un manque de leadership et de compétences à plusieurs niveaux de l’administration. « Il y a déjà un dysfonctionnement total depuis plusieurs années au niveau de MEDCO en raison du manque de professionnalisme, et la situation se dégrade. Il est temps que les autorités s’intéressent à la situation qui prévaut là-bas. On se demande comment MEDCO pourra gérer la situation à l’avenir car actuellement il est incapable de répondre aux problèmes auxquels font face des employés qui sont en poste dans des institutions de l’État. Il y a beaucoup de changements dans le secteur de l’Education et on ne sait pas où va MEDCO », ont déploré les dirigeants de l’UPSEE. Il y aurait aussi souvent, selon ce syndicat, de longues attentes pour le paiement de transport de certains employés alors que des demandes de vacation leave ne sont pas considérées.

 

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