Dans la cour ensoleillée de l’école primaire Joseph Marioline Spéville, les rires d’enfants se mêlaient, lundi, au parfum appétissant d’un repas chaud fraîchement servi. Ce n’était pas un jour ordinaire : le président de la république, Dharam Gokhool, était présent pour découvrir le Hot Meal Project, une initiative rodriguaise devenue symbole d’innovation sociale et d’amour communautaire.
Aux côtés du chef commissaire Franceau Aubret Grandcourt et du commissaire à l’Éducation, Johnson Roussety, le chef de l’État a rendu hommage à ce programme né du cœur et de la volonté d’un peuple solidaire. « Rodrigues montre la voie. Ce modèle de gestion participative pourrait inspirer tout Maurice », a déclaré le président, le regard bienveillant posé sur les enfants savourant leur repas. « Ici, on ne nourrit pas seulement le corps, on nourrit aussi l’espoir et la dignité. »
Lancé en 2023, le projet de repas chaud est devenu une fierté nationale. Chaque jour, des centaines d’enfants rodriguais reçoivent un repas équilibré, préparé avec soin par des mains locales et supervisé par un réseau solide d’associations de parents (PTA), de responsables scolaires et de la commission de l’Éducation. Les objectifs du programme sont clairs : garantir la santé, la réussite et l’égalité des chances ; combattre la malnutrition infantile ; offrir une alimentation saine à chaque élève ; stimuler la concentration et les performances scolaires et renforcer le lien social entre école, famille et communauté.
Pour le chef commissaire Grandcourt, cette initiative n’est pas qu’une promesse tenue: c’est une vision sociale incarnée. « Nous avons voulu un projet qui parle au cœur, pas seulement à la politique », a-t-il affirmé avec émotion. Et d’ajouter : « Voir ces enfants heureux, en bonne santé, c’est la plus belle victoire de notre mandat. »
De son côté, le commissaire à l’Éducation, Johnson Roussety, a rappelé les résultats concrets. Car depuis deux ans, les enseignants notent une amélioration marquée de la concentration et de la vitalité des élèves. « Le repas chaud, c’est plus qu’une assiette, c’est une promesse d’avenir », a-t-il résumé.
Par la suite, le président Gokhool n’a pas hésité à enfiler le tablier symbolique de la solidarité : il a partagé le repas du jour avec les élèves, échangeant des sourires sincères et des mots d’encouragement. Une image forte, qui restera gravée dans les mémoires : celle d’un chef d’État proche du peuple, célébrant la dignité par la simplicité.
Alors que Maurice réfléchit à la mise en place d’un programme similaire, Rodrigues s’impose une fois encore comme un exemple de petite île aux grandes idées. Là où d’autres voient des limites, les Rodriguais bâtissent des solutions.
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