La 42e édition du Festival des Vocations s’est déroulée, hier, au collège St Mary’s, à Rose-Hill. Le thème de cette année était : « Zenn, Zezi bizin twa. » Prononçant son homélie, l’évêque de Port-Louis, Monseigneur Jean-Michaël Durhône, a invité les jeunes à réfléchir pourquoi et de quelle manière, Jésus a besoin d’eux. Il a indiqué que les jeunes peuvent être des prophètes pour les autres jeunes.
L’évêque de Port-Louis a mis en exergue l’espoir et la force, dont font preuve les jeunes, les exhortant à s’entraider davantage et à soutenir leurs amis confrontés aux fléaux sociaux, tels que la drogue et l’alcool. Il a fait part de son admiration devant la résilience des jeunes engagés dans des actions sociales, reconnaissant leur rôle crucial dans la lutte contre ces problèmes.
Le Festival des Vocations est un rendez-vous du diocèse de Port-Louis, qui sert de levée de fonds pour assurer le financement des études des séminaristes et en même temps, faire découvrir les différentes missions au sein de l’église. Cette édition a permis à ceux présents de mieux connaître les différentes congrégations et services de l’Église.
Comme chaque année, une messe a été célébrée par l’évêque de Port-Louis, à la fin de la journée. Mgr Jean-Michaël Durhône a fait ressortir que comme l’a démontré le texte de l’évangile du jour, axé sur la multiplication des pains, Jésus ne vit pas sa mission seul, mais avec les autres. « Jésus n’est pas Lucky Luke, ce n’est pas le Lonesome Cowboy, il est avec les autres. Il y a une foule qui le suivait et une fois encore, il a demandé à ses disciplines d’aller chercher à manger, alors qu’il aurait pu le faire lui-même », déclare-t-il.
L’évêque a fait ressortir aux jeunes qu’ils peuvent être comme ce garçon qui avait cinq pains et deux poissons, qui ont permis de nourrir 5 000 personnes. « C’est également un message d’espérance. Jésus prend le temps d’être à l’écoute de cette faim humaine. Il ne se considère pas non plus comme un super héros, mais comme un serviteur », avance-t-il.
Mgr Durhône a également invité les jeunes à réfléchir comment ils peuvent répondre à l’appel de Jésus. À part l’engagement dans la vie religieuse, il y a aussi l’engagement social, a-t-il fait ressortir. « Jésus a besoin des jeunes dans l’action sociale également. Les jeunes doivent se mettre debout pour leur pays. S’engager dans le social et lutter contre les fléaux, par exemple », exhorte-t-il.
De même, il est d’avis que les jeunes peuvent sauver d’autres jeunes par leur engagement et leurs actions. « Bann zenn kapav vinn bann profet pou lezot zenn », a-t-il dit.
Concernant la vie religieuse, Mgr Durhône a précisé qu’on ne devient pas prêtre « pou gagn enn rol », mais pour vivre la grâce. Là également, a-t-il ajouté, il faut laisser la place à la diversité.« Ce qui permet d’avancer. Nous pouvons avoir des prêtres, des religieuses et religieux, mais aussi des laïcs consacrés et des laïcs engagés », s’appesantit-il.