Ruisseau du Pouce : les marchands envisagent de manifester contre la MPL

Les marchands opérant au Ruisseau du Pouce n’excluent pas la possibilité d’organiser une manifestation si la mairie va de l’avant avec la démolition de leurs structures. Le lord-maire, Isoop Nujuraully, a en effet confirmé que les marchands concernés devront vider les lieux en fin de semaine. Il leur propose de fait de les reloger au Victoria Urban Terminal (VUT). Cette option est contestée compte tenu arguant qu’une affaire, logée en Cour suprême, sera appelée en juin.

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« Nous avons une injonction contre la mairie, interdisant la démolition de nos étals aussi longtemps que l’affaire n’est pas entendue. Mais le lord-maire affirme qu’il n’est pas au courant d’un Stay of Execution en date du 18 juillet 2023. Comment se fait-il que la mairie ignore qu’il y a un cas contre elle devant la justice ? C’est très grave ! », expliquent les plaignants. Certains d’entre eux se sont rendus à la municipalité hier matin pour évoquer le litige avec Isoop Nujuraully, lequel n’a pu les rencontrer, car pris par un engagement professionnel.

Les marchands se sont concertés sur l’ultimatum de vendredi. Déjà, ils affirment qu’ils ne comptent pas bouger du Ruisseau-du-Pouce et qu’ils feront un Sit-In devant leurs étals. « Nous n’allons pas user de violence, car la police pourrait nous arrêter. Nous sommes là pour revendiquer nos droits. Nou pou les piblik gete ki kalite dominer pe fer avek dimounn mizer dan sa pei-la. Nou, tidimounn, bizin respekte lord lakour, me bann seki ena pouvwar zot kapav zet enn lord lakour dan kwin ! », dénoncent-ils.

Les marchands se sont également entretenus avec leurs conseils légaux afin d’examiner les recours possibles devant la justice pour bloquer la démolition envisagée. L’opération de démantèlement pourrait en effet avoir lieu dans quelques jours.
En avril 2022, 21 marchands opérant au Ruisseau-du-Pouce avaient contesté leur relogement au Victoria Urban Terminal. Après une bataille légale, la mairie avait obtenu gain de cause. Mais les contestataires avaient ensuite fait appel du jugement et l’affaire sera appelée en juin.

Le contrat passé entre les marchands concernés et la mairie pour l’occupation des espaces au Ruisseau-du-Pouce est arrivé à terme l’année dernière. Ce qui a motivé la mairie à refuser depuis d’encaisser le montant des loyers, et ce, alors que les marchands insistent pour régler leur loyer, et ainsi rester sur place. Ce qui donne lieu à un point de vue légal différent entre les deux parties. Les marchands estiment en effet que leur appel doit d’abord être entendu en Cour suprême alors que la municipalité, de son côté, estime au contraire qu’en l’absence d’un nouveau contrat avec les marchands, elle est en droit de reprendre possession des lieux.

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