Sam Lauthan démissionne comme président de la National Agency for Drug Control

Après des mois de spéculation, de démentis et de tensions médiatiques, Sam Lauthan a démissionné de son poste de président de la National Agency for Drug Control (NADC) ce lundi 15 décembre 2025. Cette annonce met un terme à un mandat de moins d’un an, marqué par des désaccords publics et des critiques sur ses prises de position.

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Pour rappel, Sam Lauthan avait été annoncé par le Premier ministre comme nommé à la tête de l’agence en février 2025 dans les discussions parlementaires, mais son entrée officielle en poste, mise en place du Board et début effectif de fonctions, est intervenue fin juin 2025 avec la constitution du conseil d’administration

L’agence a été structurée comme une plateforme qui regroupe des représentants de plusieurs ministères, des ONG et des forces de l’ordre, sous la supervision d’un conseil de 16 ministres piloté par le Deputy Prime Minister. Dans ce cadre, Sam Lauthan avait été choisi pour présider le Board, avec le Dr Fayzal Sulliman comme Chief Executive Officer (CEO). Cette nouvelle agence a ainsi eu pour mission  de centraliser les efforts de prévention, de traitement, de répression et de réhabilitation liés à la consommation et au trafic de drogues dans le pays.

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En septembre 2025, Sam Lauthan a créé une vive polémique en qualifiant publiquement le cannabis de «poison», une position jugée dogmatique par plusieurs organisations non gouvernementales (ONG). Ces dernières lui reprochaient de ne pas s’appuyer sur des données scientifiques et de confondre le cannabis récréatif avec le cannabis médical.

Ces derniers temps, des rumeurs persistantes faisaient état d’un départ imminent. À plusieurs reprises, l’intéressé avait publiquement démenti toute intention de démissionner, affirmant qu’il était toujours en poste et qu’aucune procédure officielle n’avait été engagée. Les préoccupations exprimées par le Premier ministre en octobre 2025 concernant l’efficacité de l’agence avaient d;ailleurs mis en lumière les frictions au sein et autour de la NADC.

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Parallèlement, des voix politiques et syndicales s’étaient élevées pour réclamer sa démission, estimant que la NADC peinait à produire des résultats concrets face à l’ampleur de la crise de la drogue à Maurice, notamment la prolifération des drogues synthétiques.

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