Samudra art prize : Un tremplin pour les jeunes talents émergents

Le concours d’art bisannuel Samudra Art Prize reviendra en 2026 pour une 3e édition. Ce concours vient offrir aux artistes une plateforme d’expression tout en sensibilisant le public sur une thématique majeure. Le thème de la prochaine édition est axé sur L’eau dans tous ses états à Maurice et dans ses îles. Les artistes sélectionnés pourront exposer leurs œuvres au Caudan Arts Centre en juin 2026. Une vingtaine de talents seront par la suite récompensés.

- Publicité -

En tant que plateforme inclusive, le Samudra Art Prize donne la chance à chacun de faire partie de sa mission. Les artistes peuvent ainsi choisir de s’inscrire dans la catégorie de leur choix. Par ailleurs, la participation est gratuite et est ouverte à tous les artistes mauriciens, pourvu qu’ils soient âgés de plus de 15 ans.
Vous l’aurez compris, le Samudra Art Prize est plus qu’un concours. Son principal attrait est ainsi de mettre en lumière les artistes de Maurice et de faire de leur art un outil de sensibilisation pour une cause importante pour nos îles. Sa mission réside en deux pôles : célébrer l’art et mettre en relief cette puissance émotionnelle de l’art au service de la sensibilisation. Au final, le but est d’éveiller les consciences tout en sensibilisant le public sur les enjeux sociaux et environnementaux clés qui concernent Maurice et les îles avoisinantes.
Melissa Leclezio – fille de Caroline Leclezio, fondatrice du Prix Samudra Art Prize – explique d’ailleurs qu’une peinture, une sculpture, une photographie, voire même une vidéo, peuvent toucher bien plus que les mots. L’art, dit-elle, « a ce pouvoir de nous émouvoir, de provoquer en nous des émotions utiles au changement, car il donne l’occasion de pouvoir ouvrir nos yeux sur la beauté et les défis qui nous entourent ».
L’édition de 2024 avait accueilli 791 œuvres, tandis que 250 œuvres avaient été exposées. Elle avait vu la participation de 232 artistes, dont 26 ont été récompensés. Un concours pour les enfants avait par ailleurs été organisé avec la MWF, accueillant 113 participants et recevant la visite de 300 élèves.
Pour l’édition de l’année prochaine, Melissa Leclezio explique que l’inclusivité fera partie des missions du Samudra Art Prize, qui veut encourager un grand nombre d’artistes à participer. Un jury, composé de six membres – réputés pour leur discernement en art –, évaluera ensuite la performance des candidats. À noter que l’anonymat des participants garantit un processus de sélection objectif et impartial, et donc que les œuvres soient appréciées selon deux critères, soit la qualité artistique et la pertinence par rapport au thème.
Parlant du concours, Melissa Leclezio dit espérer qu’il bénéficiera du même intérêt qu’en 2024, tout en choisissant de travailler sur un thème différent cette année pour permettre aux artistes de se renouveler. Quant au thème, à savoir l’eau, il a été choisi, dit-elle, car il s’agit là d’une nécessité dans le cadre du défi du changement climatique et de la pollution.
Mais l’idée était aussi de faire de l’eau une source d’inspiration, et donc d’inviter les artistes à célébrer l’or bleu sous différentes formes tout en réfléchissant aux grands enjeux de notre époque. « Maurice est un petit État insulaire en développement, et on est vraiment sur les devants de la scène en ce qui concerne les effets du changement climatique. On a des épisodes de sécheresse et d’inondations qui s’identifient. Mais on souffre également d’un problème de pollution de nos cours d’eau, sans oublier le blanchissement de nos coraux. »
La création du Samudra Art Prize remonte à l’époque de la pandémie de Covid-19, mais aussi et surtout dans le sillage du naufrage du MV Wakashio. Caroline Leclezio, fondatrice du Prix Samudra Art Prize, ainsi que sa fille, Melissa, disent ainsi avoir réfléchi sur les moyens de sensibiliser le public sur les océans et sur les récifs coralliens. D’où l’idée du Samudra Art Prize, qui vise à inviter les artistes à parler de ce sujet d’une manière créative afin de pouvoir toucher les gens.
« En 2022, on avait reçu 692 participations, tandis que l’exposition tournait autour de 230 œuvres », explique notre intervenante. Un chiffre qui a été amélioré lors de la 2e édition, en 2024, qui a accueilli cette fois 791 œuvres, dont 250 exposées. « Cette année, on veut accueillir un maximum d’artistes pour pouvoir réaliser une belle exposition. Mon message est d’inviter les Mauriciens à participer, d’autant que c’est gratuit et qu’ils ont encore plusieurs mois pour travailler sur leur œuvre. Si besoin, on est là pour les encadrer. Surtout, venez nombreux en juin découvrir le talent de nos artistes ! »
Chloé Mayotte, Fine Arts Specialist, pense, pour sa part, que l’initiative – qui se déroule au Caudan Arts Centre – permettra de sensibiliser plus largement le public. « Bon nombre d’artistes émergents exposent pour la première fois. Et nous pensons que des “promising artists” mériteraient un accompagnement particulier. L’expo s’appelle “Utopie et Dystopie Ekolozik”; en créole, parce qu’on parle de notre territoire, et comme ça, le message est clair. Quand on est conscient que la situation s’aggrave à travers le monde, il faut commencer sur son propre territoire et se sentir concerné. À travers l’art, on découvre le visuel, et cela met les gens face à une réalité. »
L’appel de participation au Samudra Art Prize est lancé, mais les inscriptions se font exclusivement en ligne sur le site du Samudra Art Prize. Le délai de participation pour les catégories Open et hors-concours est fixé au 19 février 2026, tandis que les Young Artists, eux, auront jusqu’au 26 mars. L’annonce des artistes sélectionnés pour l’exposition se fera pour sa part le mois suivant, en avril.
L’exposition sera ouverte au public 7/7 jours du 5 juin au 5 juillet 2026. Elle comprendra deux matinées de débats/conférences animés par Eco Sud, la Reef Conservation, le Marine Discovery Centre et l’Odysseo Foundation. Des visites guidées seront aussi organisées pour les écoles et les Ong qui le souhaitent.

- Publicité -
EN CONTINU
éditions numériques