Sans salaire depuis avril : des employés des écoles SEN manifestent devant le Parlement

Des employés affectés dans les Special Education Needs (SEN) Schools, écoles pour enfants en situation de handicap, attendent toujours leurs salaires depuis avril. Hier, ils ont manifesté devant le Parlement, soutenus par la Confédération des Travailleurs des Secteurs Public et Privé (CTSP), pour exiger le déblocage urgent des fonds. Reeaz Chuttoo, président de la CTSP, confirme que la situation touche environ 200 travailleurs, répartis dans 24 écoles à travers le pays. « Ces employés n’ont pas reçu leurs salaires depuis avril et la CTSP s’occupe des cas des travailleurs d’une quinzaine d’écoles SEN », a-t-il déclaré.

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Le problème serait d’ordre administratif car la National Social Inclusion Foundation (NSIF), chargée de financer ces écoles, attend le feu vert de la Special Education Needs Authority (SENA) pour débloquer les fonds. Or, depuis les dernières élections générales, aucun comité technique n’a été mis en place pour valider les procédures. Le résultat est que les ONG qui gèrent ces établissements ont dû puiser dans leurs fonds propres depuis octobre 2024 pour couvrir les dépenses courantes dont les salaires des employés. Aujourd’hui, elles sont à bout de souffle. « Travayer pe soufer ek nou pa pou res trankil tan drwa travayer pa respekte », note le syndicaliste.

Reeaz Chuttoo pointe du doigt l’inaction du ministère de l’Éducation qui, selon lui, n’a envoyé aucun représentant aux cinq réunions tenues au ministère du Travail pour tenter de trouver une solution. « Yer (mardi) nou aprann ki minister ledikasion inn desid pou remet enn komite teknik. Ki kalite ankor pou roul bann zanfan andikape ? » s’indigne-t-il.

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Mais la gravité de la situation ne se limite pas au retard des paiements. Certaines écoles ont été contraintes de licencier du personnel. « Ce sont les enfants handicapés qui souffrent avec la nécessité de mettre 19 élèves dans une classe », a déploré le syndicaliste.
Un autre point litigieux concerne, selon lui, le manque de ressources humaines et de direction au sein de la SENA. « Onze inspecteurs de la SENA ne sont plus en poste alors que cette autorité n’a pas de directeur. Enn manager gagn Rs 14 000 kom grant. Enn lapay mwins ki enn cleaner. Ki sannla pou vinn travay pou Rs 14 000 ? » ajoute-t-il.

Pour Reeaz Chuttoo, la solution existe. Il a dit avoir eu un échange avec le ministre Ashok Subron, qui lui aurait fait part que les fonds sont bel et bien disponibles à la NSIF et prêts à être versés, à condition d’obtenir une autorisation du ministère de l’Éducation. « Eski komite teknik minister ledikasion pou ranpli vant bann malere ? » se demande-t-il.

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Face à cette impasse, la CTSP accentue la pression. Reeaz Chuttoo lance un ultimatum au gouvernement estimant que « pa servi nanye fer bel lasiz lor ledikasion kan pe pratik enn diskriminasion anver bann zanfan andikape. » Il réclame des mesures urgentes, faute de quoi une grève de la faim est annoncée et à laquelle il participera personnellement.

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