Dans le cadre du programme d’aide japonais, l’ambassade du Japon à Maurice et l’ONG Link to Life ont officié la cérémonie de remise de deux échographes portables au siège de l’ONG, à Vacoas. Et ce, grâce au projet d’introduction d’une machine à ultrasons pour la caravane de dépistage du cancer du sein, qui officialise le montant de 40 349 euros, soit environ Rs 2 millions, via le programme d’aide au développement officiel du Japon Grant Assistance for Grassroots Human Security Projects (GGP, ou “KUSANONE”).
Link to Life a fait l’acquisition de deux échographes portables, l’échographe Philips Innosight, et offrira ainsi un dépistage mammaire gratuit aux femmes des régions vulnérables de Maurice. Selon Link to Life, les habitants de ces régions souffrent en effet de difficultés d’accès à l’information et au dépistage. Avec la mise en œuvre de ce projet, l’objectif est de faire dépister 2 500 à 3 000 femmes par an.
Le cancer du sein est le cancer le plus répandu parmi la population féminine, mais aussi celui avec le taux de mortalité le plus élevé à Maurice. Ce projet sera centré sur le dépistage précoce, très important pour optimiser les chances de succès du traitement et éviter les conséquences désastreuses du cancer.
La passation a été faite par Kawaguchi Shuichiro, l’ambassadeur du Japon à Maurice, à Rajendra Gangoosingh, président du conseil d’administration de Link to Life, au siège de l’ONG au Gymkhana, Vacoas. D’entrée, Rajendra Gangoosingh, président du conseil d’administration de Link to Life, a rappelé que ces appareils sont indispensables pour le dépistage du cancer du sein.
« Il est regrettable que le taux de cas de cancer du sein soit en hausse à Maurice, allant jusqu’à 557 nouveaux cas en 2020. Nous détectons d’ailleurs plus de 500 cas sur une base annuelle. Et le nombre de décès dus au cancer du sein était de 184 en 2020. Chez Link to Life, nous accordons une grande importance au dépistage et à la détection précoces, et ces échographes seront d’une aide précieuse dans la réalisation de notre mission d’aider le groupe vulnérable à affronter la vie avec sérénité. »
Il précise dans la foulée qu’une fois que quelque chose d’anormal est détecté à partir de ces machines, le médecin référera le cas pour d’autres tests et pour un traitement éventuel. Link to Life accompagnera la personne concernée dans ce processus lorsqu’un cancer du sein est diagnostiqué en fournissant un soutien psychologique et d’autres thérapies au besoin. « Nous voulons que nos patients vivent une vie normale et leur faire prendre conscience qu’ils ne sont pas seuls. »
« Les femmes des régions vulnérables auront accès à ce service »
De son côté, Kawaguchi Shuichiro, l’ambassadeur du Japon à Maurice, a estimé que la remise de ces deux échographes pour le dépistage du cancer du sein à l’Ong Link to Life revêt une signification des plus symboliques, notamment en ce mois de sensibilisation sur le cancer du sein, soit l’Octobre rose. « Je tiens à remercier Link to Life et son président d’avoir utilisé le programme GPP. Je tiens à les féliciter pour le travail fabuleux qu’ils accomplissent en vue de soutenir les femmes et apporter un coup de pouce significatif à la communauté en aidant à une détection plus précoce », a-t-il dit.
Il ajoute : « Les femmes des régions vulnérables auront accès à ce service grâce à sa mobilité. Un simple diagnostic peut sauver une vie. Je suis vraiment fier du travail acharné de tous ceux qui ont contribué à la réussite d’aujourd’hui. Ces équipements permettront aux femmes d’avoir des dépistages réguliers pour détecter toute anomalie à un stade précoce. » Kawaguchi Shuichiro ne manquera d’ailleurs pas de souligner que le Japon insiste fortement sur l’importance que les établissements de santé soient accessibles à tous pour une société meilleure.
Tout en soulignant qu’en tant qu’ambassadeur du Japon à Maurice, il fera toujours de son mieux pour renforcer les relations amicales et cordiales existantes entre nos deux pays, et en formulant le vœu que Maurice et le Japon aient davantage d’occasions de continuer à travailler et à coopérer dans le secteur de la santé à l’avenir.
