– 10% d’augmentation des prix des cigarettes et des produits alcoolisés « pour promouvoir une bonne santé »
Dans le présent budget, il est question de refonte en profondeur du système de santé. Ainsi, la législation sanitaire obsolète, datant de 1925, sera révisée. Un nouveau système de santé dans un nouvel ordre social doit dépasser les modèles traditionnels. Il doit être prêt pour l’avenir face aux nouveaux défis tels que la charge croissante des Non Communicable Diseases, le vieillissement de la population et les menaces sanitaires de plus en plus complexes, notamment les pandémies et le changement climatique.
À cet égard, une somme totale de Rs 18,5 milliards est allouée à la Santé. Ce montant permettra, entre autres, le recrutement de 1 000 élèves infirmiers au cours des trois prochaines années, de 50 sages-femmes stagiaires, de 50 médecins et agents de santé et de 30 spécialistes. Est également prévu le recrutement de cinq gestionnaires professionnels, avec des indicateurs clés de performance stricts, afin de garantir une gestion des hôpitaux selon les normes les plus strictes. De surcroît, ce sont désormais des médecins urgentistes qualifiés, et non plus des généralistes, qui prodigueront les soins et traitements nécessaires aux urgences. Malgré une situation budgétaire très serrée, le budget consacré à la formation et au renforcement des capacités du système de santé a été doublé, passant de Rs 22 millions à Rs 44 millions.
Comme le pays est régulièrement touché par des épidémies de “mosquito-borne diseases”, à l’instar du chikungunya et de la dengue, une nouvelle stratégie de lutte contre les maladies transmises par les moustiques sera développée. Le gouvernement investit ainsi Rs 24 millions dans la technique de stérilisation des insectes.
Un nouveau système de santé qui donnera la priorité à la prévention par la promotion de la santé, à des campagnes pour un mode de vie sain et une gestion rigoureuse des maladies non transmissibles est prôné. À cette fin, un programme innovant de Parcours vers la rémission est proposé pour les patients diabétiques et prédiabétiques. Ce programme touchera environ 450 000 citoyens. Un montant de Rs 47 millions est voté pour lancer ce projet.
Dans le but de promouvoir la prévention en matière de santé, dès ce 6 juin, les taux d’accise sur les produits alcoolisés et du tabac seront augmentés de 10%. Dans la même veine, les impôts indirects sur la teneur en sucre des produits sucrés passeront de 6 sous à 12 sous par gramme de sucre. Et, à compter du 1er octobre 2025, les droits d’accise sur les produits sucrés aux chocolats et aux glaces seront étendus.
L’accent sera mis sur une approche proactive similaire pour lutter contre le cancer et les maladies cardiovasculaires, avec la participation de consultants étrangers, leaders dans leurs domaines respectifs. Des conférences internationales pour l’enseignement et la recherche ont déjà démarré en ce sens.
Une commission nationale de la qualité des soins sera mise en place afin de garantir un contrôle qualité rigoureux et efficace. Il est aussi question de la création du poste d’un Ombudsperson pour les services de santé, qui sera habilité à enquêter sur toute pratique abusive dans le secteur.
Afin d’améliorer la sécurité alimentaire et la santé publique, une somme de Rs 20 millions est votée pour l’achat de kits de dépistage rapide. Ceux-ci permettront une détection instantanée des contaminants, et donc une intervention plus rapide.
Les dossiers médicaux papier, les longues files d’attente et les professionnels de santé déconnectés doivent devenir chose du passé. À cette fin, des solutions de santé numériques, notamment le recours aux dossiers médicaux électroniques, à la télémédecine et aux ordonnances électroniques, afin d’améliorer l’efficacité et l’accès, seront encouragées. Des infrastructures, équipements et le recrutement de personnels nécessaires pour réduire les délais d’attente pour les traitements seront aussi envisagés.