Sapin de Noël : Naturel ou artificiel, petit ou grand ?

Les petits modèles artificiels ont aussi le vent en poupe

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Naturel ou artificiel, petit ou grand ? La sempiternelle question du modèle de sapin de Noël à acheter revient sur le tapis, comme chaque année. Le ministère de l’Agro-industrie entend faire pencher la balance en faveur d’une culture respectueuse de l’environnement. Pour ce faire, le département des Bois & Forêts du ministère offrira, dans un petit sac en polyéthylène, une Araucaria Columnaris – magnifique arbre qui pousse tout en hauteur, atteignant parfois 60 mètres – à ceux qui opteront pour l’achat de l’un des 1,500 sapins naturels, à Rs 200 l’unité, qui seront mis en vente à partir du 20 décembre.  Cette année beaucoup opteront aussi pour des sapins artificiels.

Munis de serpes et de tronçonneuses, les vendeurs de sapins viennent s’approvisionner sur les terres des Bois & Forêts situées à Curepipe. Ces sapins seront mis en vente de 8h à 15h jusqu’au 23 décembre et entre 8h et midi le 24 décembre à la Botanical Garden Street, près des postes de police d’Abercrombie et de Quartier-Militaire, à côté de l’hôpital Pamplemousses et au Forestry Office de Souillac. « Dans ce contexte général de baisse du pouvoir d’achat, de nombreux Mauriciens devraient, à mon avis, comme cela a été le cas l’année dernière, profiter des sapins vendus à Rs 200 avec l’avantage de bénéficier d’une Araucaria Columnaris en cadeau », indique un conservateur des Bois & Forêts.

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Beaucoup de personnes croient qu’en achetant un sapin naturel, ils contribuent à la déforestation. « C’est faux ! Rappelons que l’arbre de Noël naturel n’est pas un sapin sauvage déraciné de la forêt, mais est bien une plante cultivée, rentrant dans le cadre d’une activité agricole reconnue. Cultivé entre sept et dix ans, le sapin de Noël véritable fait l’objet de soins particuliers de la part de ses producteurs », répond-il.

Les sapins « enneigés »

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Pratique et économique, le sapin de Noël artificiel a la cote cette année. Une fois la période des fêtes terminée, l’on a qu’à le ranger dans une boîte et à le ressortir onze mois plus tard. Et pour ce qui est de la déco, il y a une gamme d’originalités. Au rayon sapin à Espace Maison & Jardin, à Trianon, les sapins artificiels recouverts de neige artificielle et de peintures se parent de mille et une couleurs et lumières, et ressemblent à s’y méprendre à des arbres naturels. « Les sapins “enneigés” sont très prisés par le public depuis quelques années. Même s’il n’est pas parfumé comme son cousin naturel, le succès des faux arbres décoratifs s’explique notamment par le fait que leur qualité s’est fortement améliorée au cours des dernières années », dit une vendeuse. Les prix seront sensiblement les mêmes que l’an dernier. « Dans une fourchette de Rs 2,000 à Rs 6,000 dépendant de la hauteur et de la décoration », souligne-t-elle.

Question hauteur, les acheteurs sont de plus en plus nombreux à opter pour un des sapins mesurant de 50 centimètres à un mètre. « Ces mini sapins s’invitent aussi bien à table, au pied du grand sapin, sur un rebord de fenêtre et pour créer de l’animation autour d’une crèche. Certains clients en achètent parfois plus de deux ou trois », dit la vendeuse. Le prix de ces petits sapins varie de Rs 1,000 à Rs 2,000.

Des gens qui font eux-mêmes leurs sapins

Le bois flotté au style nature de Samuel Descombes
Ce n’est désormais plus une nouveauté. Certaines personnes se mettent à confectionner elles-mêmes leurs sapins avec les objets de tous les jours pour les vendre en ligne aux particuliers et aux professionnels qui sont de plus en plus nombreux à jeter leur dévolu sur les sapins de Noël artificiels réalisés à partir de bois flotté au style nature et épuré. Week-End a rencontré Samuel Descombes, un artisan de 30 ans, qui fabrique ce type de sapin depuis cinq ans dans son atelier à Cap-Malheureux.

Passionné par l’art, Samuel Descombes travaille comme peintre et menuisier depuis 8 ans, mais depuis 5 ans, il trouve du temps pour la fabrication de sapins en bois. « À l’école,  j’ai découvert des techniques d’art et j’ai commencé à aimer la construction. Maintenant, je travaille comme peintre et j’entreprends des travaux à titre individuel à travers l’île. Mais à l’approche de Noël, j’aime fabriquer des sapins en bois flotté. » Pour mener à bien son entreprise, Samuel Descombes s’est constitué une petite équipe de 6 personnes, tous des amis et habitant non loin de chez lui.
Produits offerts par la nature

Un sapin de Noël en bois flotté est, comme son nom l’indique, un arbre de Noël réalisé sur le modèle du sapin avec des morceaux de bois flotté. Il s’agit ici de faire la part belle aux produits offerts par la nature de façon à minimiser son impact sur l’environnement. « C’est à travers mes clients que j’ai compris l’importance de la collecte du bois flotté pour l’environnement. Je suis fier d’apporter ma contribution à sa protection », souligne Samuel Descombes.

Le bois qu’il utilise vient de trois endroits différents : de La Nicolière, Plaine Champagne et Quartier Militaire. « Je  ramasse des branches cassées ou sèches, quand ce ne sont pas des troncs d’arbres à moitié morts. Il nous arrive aussi d’acheter des branches et des troncs d’arbres morts avec les gardes forestiers. Une fois le bois rassemblé et séché au soleil, direction l’atelier », confie notre interlocuteur. Outre le bois, ce sapin écologique nécessite d’autres matériaux indispensables : le métal et la peinture. « À l’aide d’un pistolet, j’applique la peinture choisie par le client. Une fois que c’est sec, je travaille sur la base qui est généralement un tronc d’arbre coupé dans lequel j’insère la tige en métal. Ensuite, je fais un trou dans chaque extrémité des morceaux de bois et je les glisse dans la barre », raconte Samuel Descombes.

Et quid de la hauteur des sapins qu’il confectionne ainsi que les prix qui vont avec ?  « De 50 cm à 3 mètres avec des prix oscillante entre Rs 500 à Rs 4,000. Nous fournissons les particuliers, ainsi que les centres commerciaux, hôtels et entreprises  », dit-il, avant d’ajouter fièrement que « le sapin de 3 mètres qui se trouve actuellement dans l’enceinte de La Croisette, à Grand-Baie, c’est moi qui l’ai fabriqué. J’ai aussi eu des commandes d’Air Mauritius. Ça augure du très bon. »

 

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