Sécheresse – Réservoirs : La chute à 35,1% !

Comme il fallait s’y attendre, le taux de remplissage en moyenne des sept réservoirs de l’île est passé sous la barre des 40% cette semaine. Avec une moyenne de 35,1% à hier, la situation devient de plus en plus préoccupante, et au cas où elle ne s’améliore pas avant le 30 décembre, le Water Resources Monitoring Committee, qui regroupe le ministère de l’Énergie, la Central Water Authority (CWA), la Water Resources Unit (WRU), l’Irrigation Authority et la station météo de Vacoas, devraient opter pour des mesures beaucoup plus radicales en vue d’économiser les faibles ressources en eau disponibles.

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Dans les colonnes de Week-End du 27 novembre dernier, on avait évoqué l’analyse faite par les météorologues du sud-est de l’océan Indien lors de la 11e session du Forum régional sur les prévisions saisonnières de la région qui s’est déroulée du 19 au 22 septembre dernier. Ils avaient estimé que la région connaîtrait moins de pluie au cours des quatre prochains mois (octobre 2022 à janvier 2023) par rapport aux normes. Le déficit hydrique à Maurice, qui se confirme par une baisse de pluie et une inquiétante baisse des réservoirs, apporte… de l’eau au moulin desdits prévisionnistes. Le taux indique 35,1%, soit 32% de moins que le niveau enregistré pendant la fête de Noël 2021. Mare-aux-Vacoas, le plus grand réservoir du pays, affiche actuellement un taux de remplissage de 43, 5%. À cette même époque en 2021, le niveau était de 67,7%. Piton-du-Milieu est à 40,5% de sa capacité, contre 68% en 2021. Mare Longue affiche quant à lui 60%. Midlands Dam affiche un faible taux de remplissage de 29%. À la même époque l’année dernière, il était à 67%. Bagatelle Dam est à 31,5% de sa capacité, contre 77,2% en 2021, alors que La Nicolière est à 51,5%. La Ferme affiche un taux de remplissage de 24,7%.

Avec le niveau de l’eau de nos réservoirs enregistrant une baisse de 3% à 5% chaque semaine, les habitants des régions habituellement affectées par les longues coupures se préparent au pire pour la Saint-Sylvestre. Pour pallier le casse-tête de cette chute, plusieurs initiatives peuvent être prises, dont le captage de l’eau des nappes phréatiques. Or, celles-ci sont également dans un état critique. « Les nappes phréatiques nous fournissent en eau à hauteur de 45% à 50%. Vu qu’elles sont aussi dans le rouge, nous exploitons en ce moment des cours d’eau avec des stations de traitement mobiles. Nous tentons aussi de trouver de nouvelles nappes phréatiques exploitables », confie une source à la CWA.

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